3.7.09
707 - Doutes encore
- Mais vas-y donc ! me disait Gomez hier soir, alors que je lui rapportais que, oui, la triste nouvelle était tombée sur nos télescripteurs, l'Educ Nat et un petit collège tranquille de Toulouse me tendaient les bras.
Dans le même temps le bougre me racontait comment il a envoyé chier un agent de la CAF qui lui conseillait de se recycler (c'est du Gomez : "Je pensais justement aller vendre de la drogue à la sortie des écoles... vous avez des enfants ?")
Côté pile : de la tune, un métier que je sais faire. Et que je fais plutôt bien. Ou que je faisais.
Côté poil : devoir faire attention. A ce que je dis et à qui, à mon comportement/image/discours. Devoir rendre des comptes. Devoir noter.
A la vérité, j'aimerais avoir le courage de tout envoyer promener - de donner ma démission. Au-delà du côté couillu de la chose, je crois que ça me libèrerait d'un poids.
Mais je ne peux m'empêcher de penser un avenir où les hélicos se tariraient, où je devrais, ringard, courir les officines et les administrations pour tenter de trouver de quoi vivre le prochain mois.
Hier soir, les effets euphorisants du Canabols(R) sous la lune me faisaient voir une situation de possibles, voire de plaisirs - travailler, un peu, à transmettre deux-trois trucs que je crois savoir sur la littérature, la foi en les histoires et les livres de l'humanité ; rencontrer, apprendre ; avoir quelque sous pour des projets qui me passionnent ; trouver, non pas du temps, mais de l'impulsion pour écrire encore et davantage.
Et mettre rapidement un terme à ma carrière d'enseignant. Ou en trouver une autre. Ou... et merde, voilà que ça me revient.
Aujoud'hui, j'ai fait le ménage. Il y avait des araignées au plafond.
Partir serait lâche - éviter la réalité.
Rester serait lâche - fuir la voie d'artiste (ce putain de mot dont j'ai honte encore) que je m'étais dessiné, et où j'avance pas à pas.
Ne pas choisir serait lâche - attendre l'événement l'accident la fatalité la morsure qui déciderait pour moi.
Hell, I'm fucked.
Je vous tiendrai au courant.
Choisir serait lâche - céder au réel qui exige des choix.
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1 commentaire:
L'autre jour, j'ai proposé à un ami qui me disait qu'il cherchait une devise qui puisse lui servir de ligne de vie (... il en manquait cruellement, balloté par les éléments, ne choisissant plus rien, subissant tout, rebondissant sur les vagues pour se propulser un peu plus loin, juste ça, aucun projet, aucun horizon ...), la phrase suivante : "choisir ne sera plus abandonner" ... parce que c'est vrai, l'abandon pur et simple et souvent lâche et générateur d'amertume ... combien on préfèrerait pouvoir toujours se dire fidèle à "ni remords ni regrets", et combien c'est pourtant difficile ....
Alors pourquoi trancher dans le vif ... te donner pourquoi pas le temps d'expérimenter le cheminement sur deux voies, un pied dans l'éduc nat pour enseigner la liberté (de vivre, de penser, d'agir, par ce biais si extraordinairement magique qu'est la littérature, dans laquelle tout est possible), et un pied dans ta vocation, pour la vivre, cette liberté ...
Pourquoi cela ne serait-il pas compatible ?
Je débarque comme ça chez toi, un dimanche matin ... on ne se connaît pas, si ce n'est pour se croiser de temps à autres chez Oh dans ses commentaires ...
Mais même si j'étais déjà venue lire parfois ici, à la faveur d'un lien, ce n'est pas lui qui m'a fait entrouvrir ta porte aujourd'hui, mais ton nom lu dans mon écran d'iPhone dans le catalogue "Smartnovel", initiative que j'ai découverte hier et sur laquelle je me suis penchée ...
A bientôt
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