25.5.09
680 - Lundi, on écoute
L'oreille aux aguets, je le jure, je tentais de ne pas écouter les silences et les soupirs, de ne pas épier les gestes, entre ces deux qui passaient au milieu de mes toiles, de mes dessins, de mes ratés.
Ils prirent leur temps, au-delà du supportable ; je finis par m'enfuir, prétextant avoir à rendre les otages. J'avais un peu peur qu'ils me disent, désolés, mais c'est de la merde, rien à exposer. Trop mou, trop dur, à côté, sans saveur.
Je me mets souvent dans cette situation : exposé au regard des autres. Je suppose que je sais pourquoi. Ce que je me demande, c'est pourquoi ça me gêne toujours autant.
Mais ça y est, c'est fait : une dizaine de toiles sont préselectionnées pour l'exposition qui aura lieu à partir du 11 juin, à la fameuse galerie Zofer (où vous devriez passer avant pour profiter de l'expo "Corps et graphie").
Dans le même temps, j'apprends qu'une nouvelle nouvelle, intitulée "Pentecotavic", est sélectionnée pour le prix Hemingway. Si un lecteur de ce blog m'offre l'hospitalité à Nîmes, il se pourrait même que je descende écouter les lectures et le verdict du jury, qui sait ?
Il y aura également, samedi prochain, une lecture d'Emmanuelle Urien à Lagrasse (Aude, et c'est beau), où j'aurai l'immense et l'honneur et l'avantage de l'accompagner à la guitare. Vous ne pouvez pas être à Lagrasse ? Pas grave. Le marathon des mots, session 2009, vous offrira une chance de vous rattraper (aux alentours du 14).
Ca s'agite pas mal, pour un lundi. Et je ne dis même pas que j'ai passé le ouikend à écouter un torrent en contrebas des montagnes, les enfants qui jouaient, le bois qui s'entassait et les champignons qui séchaient.
Chut. On écoute en silence.
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3 commentaires:
c'est beau, les projets qui suintent entre tes mots. Tu restes jusqu'à quand, exposé chez Zofer ?
Cher Manu, que n'irais-tu légender l'inoubliable photo qui se trouve pour 72 heures seulement sur le blog de notre amie Magali Duru ? Qu'on puisse rire encore un peu...
Oh : jusqu'au 11, pourquoi ? Verrons-nous ta frimousse dans des parages toulousains ?
Frédérique : Ayé... mais j'ai coupé le pire.
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