26.4.09

665 - Industrie lourde


C'est dimanche, c'est Balma, c'est pluie : autant de bonnes raisons d'inaugurer la nouvelle rubrique de ce blog.
L'idée est simple : plutôt que de parler de Mouâ personnellement à titre individuel je, vous présenter des gens que j'admire, que j'aime, que je vénère, que je kiffe grave, que je bade, pour ce qu'ils font dans la vie en général, qui ils sont, leur créativité, leur engagement, bref, la totale plan "fan de".

Des interviouves, vi, parfaitement, et de façon hebdomadaire (si tout le monde répond, sinon ça va être la pagaille).

L'article d'aujourd'hui sent l'opportunisme à plein nez : il s'agit d'Emmanuelle Urien qui, non contente d'avoir épuisé toute sa pile de livres hier au salon de Balma, y retourne aujourd'hui pour voir si les libraires géniaux de la Renaissance et d'Ellipses ont diligenté tout leur soûl pour renouveler ses stocks.

Je vous ferai bien un panégytruc de la dame, mais elle répond d'elle-même aux questions, comme une grande. Qu'elle est, d'ailleurs.

Ah, une dernière précision : comme je ne suis pas journaliste, j'ai piqué les questions de l'intervouille à un vrai magasine, l'excellent "Profession Hélicoptère".

Bonne lecture, et à tout à l'heure à Balma ?




Dans ton blog industrie lourde : Quels sont les produits et services que propose votre société ?


Je forme une entreprise qui n’eut jamais d’exemple et dont l’exécution n’aura point d’imitateur (zut, j’ai lâché un paradoxe). Elle propose à la vente, par le biais de nombreux intermédiaires, des objets révolutionnaires dont on s’étonne qu’ils n’aient pas inondé le marché plus tôt, ainsi que des services à la personne sous forme de conseils individualisés dont le plus récent se résume à Tu devrais voir quelqu’un.


DTB : Votre société emploie combien de personnes ?


Alors, avec les Roumains dans l’atelier, les Chinois dans la cave, et les Picards au grenier, une quinzaine de personnes actuellement. Mais je compte m’agrandir, par exemple en mettant des nains dans les placards.



DTB : Comment se compose votre flotte actuelle, et avez-vous des appareils en commande ?


Je bois essentiellement de la flotte du robinet, à raison d’un litre toutes les quatre heures environ. Il m’arrive d’utiliser des bouteilles plastiques, mais ça finit vite par sentir. Je n’envisage pas de commandes en 2009 : avec la crise, mon budget est trop serré. En revanche, en 2010, il est possible que j’investisse dans une fontaine afin que mon équipe profite elle aussi des bienfaits de la flotte.



DTB : Quels sont vos fournisseurs actuels, et pourquoi les avoir choisis ?


Je choisis mes fournisseurs selon le principe éprouvé de « celui qui répond le premier à mon appel d’offre a gagné ». Ainsi L’être minuscule, Quadrature et Gallimard, pour n’en citer que quelques-uns, ont été les plus rapides, permettant à mon entreprise de fournir les produits que l’on connaît, et dont la qualité n’est plus à démontrer, surtout si l’on considère le grammage de la couverture et la qualité de l’encre.



DTB : D’où vient la majorité de vos clients ?


Ma clientèle (que je préfère appeler mon public ou mon lectorat) est large et représentative de toutes les CSP, avec peut-être une plus large proportion de femmes. Fait inattendu, la part des jeunes, cible sur laquelle l’entreprise ne comptait pas tout d’abord, est en constante augmentation. Ce qui est sans doute la meilleure confirmation du fait que mon entreprise est universelle.



DTB : Quel impact a votre FBO (fixed base of operation) sur votre entreprise ?


Ma FBO permet à mon entreprise de se lever plus tard, puisqu’elle est déjà sur son lieu d’opération. Ensuite, mon entreprise peut traîner en pyjama dans ma FBO, tout en réfléchissant à son développement. En contrepartie, mon entreprise peut travailler jusqu’à pas d’heure, ce qui peut être vécu comme un inconvénient pour ses employés, mais demeure un des meilleurs atouts dans la rentabilité de mon entreprise.



DTB : comment envisagez-vous le développement de votre entreprise à l’heure actuelle, à l’intérieur du marché, et en particulier en cette période de crise ?


J’aime à penser que la crise n’aura pas de prise sur mon entreprise, mais il est possible que ce soit juste à cause des allitérations. Mon entreprise est en expansion permanente, simplement parce qu’il m’est impossible de penser régression, ou même stagnation. Mon entreprise a une marge de progression énorme, et elle s’y engouffre.



DTB : Quelles sont les prévisions pour le marché cette année ?


Une orange ?*




*Note de la rédaction : il s'agirait ici d'une allusion particulièrement fine à un prix littéraire qui compte sur le vote des internautes...


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