M'arrive une tuile, en ce moment. Une sévère.
Je n'arrive plus à écrire.
Vous y croyez ? Moi non plus. Mais c'est pourtant vrai : chaque fois que je me mets devant mon PC pour raconter une histoire, il sort de la merdouille en branche.
Un writer's block, ou je ne m'y connais pas. Vous en voulez une preuve ? Ce matin, la première musique que j'écoute (The Chills, probablement) est tirée d'un album éponyme.
Je sais que je veux raconter l'histoire d'une tuile, une tuile sur un toit, un toit sur une maison, une maison autour de gens, des gens hantés par de vieux fantômes. J'ai un plan et tout ; sauf que voilà, quand je commence à écrire, je suis à côté.
C'est comme ces matches de rugby ou tu es systématiquement du mauvais côté du regroupement, où toutes tes attaques échouent lamentablement dans la tenaille de la défense, où tu ne peux pas toucher la balle sans faire un en-avant : ça chie dans la colle, et épais.
C'est assez désespérant, je vous jure. Parce que quand ça arrive, on se dit que c'est pour toujours.
Heureusement, la Femmequi, de plus en plus radieuse, m'a consolé, rassuré, remis en selle par des moyens dont elle seule a le secret (et je ne vous en dis pas plus, on n'est pas chez Oh!, ici...)
Et puis, au fond, elle a raison: en ce moment, la peinture marche (je fais des trucs qui me plaisent, et pas seulement parce que je les fais) ; la musique avance - venez en juger par vous-même demain au Cherche-Ardeur, si le coeur vous en dit.
Donc, je renonce provisoirement à écrire. De même qu'à contacter des éditeurs pour des travaux faits ou à faire : de toute façon, je n'arrive pas à les joindre, alors à quoi bon s'acharner ?
Des éditeurs avec lesquels il fait bon bosser, c'est les gens de chez Thierry Magnier : dans le recueil Nouvelles re-vertes figure une nouvelle écrite en collaboration avec Emmanuelle Urien (décidément, je fais beaucoup de choses avec elle, je me demande si la Femmequi ne va pas finir par être jalouse, rassure-toi mon amour, je ne vais pas te laisser tomber pour elle, même si elle est belle, talentueuse, drôle, tendre, enthousiaste, belle aussi - vi je l'ai déjà dit, mais vraiment quand même). Ca vous dit ?
Donc, je cesse d'écrire provisoirement, le temps que tout se mette en place ; ça tombe bien, j'ai du ménage à faire, des tableaux à terminer, un concert à préparer, les animaux de Marylin-la-copine en garde à vue, franchement, quand voudriez-vous que j'écrive ? Et pour parler de quoi ? Du nouveau président américain et de sa tête de héros de comics ? De politique ? A un moment de la soirée, hier, j'ai eu cette envie. Heureusement, ça m'est passé. Raconter d'autres histoires que celle de la tuile ? Pfff... Je crois que je n'y arriverai pas non plus.
NAn, je vous le dis, c'est fichu, j'ai plus qu'à reprendre prof (yeurk...) ou des études (à mon âge ?).
Comment que je nage en plein désespoïre - la Femmequi m'appelle son Caliméro.
Ou alors je me décide à glander toute la journée à mon ordinateur, et éventuellement en ville, jusqu'à ce que s'ensuive ? Va savoir, ça peut marcher. Au moins, je ne resterai pas assis là à ne pas écrire et à me demander pourquoi.
Je suis vide, voilà quoi. Y'a plus rien dans moi qui vaille la peine d'être dit.
Ou alors c'est une punition divine (mais pour lequel de mes nombreux péchés ? si je le savais).
Ou alors un truc cosmique. Vous comprenez, avec Toussaint, Halloween, tout ce genre de choses, l'élection de Machin (ah non, pas McChin, l'autre), la crise de mes actions... c'est peut-être une cosmic trend ?
Ou la voie, qui, tout en étant la voie, n'est pas la voie véritable...
Pff. C'est foutu, vous dis-je. Autant faire un LoFi en attendant.
Ah bin non, vu qu'à force de crier sur mes Anton et Zadig, je n'ai plus de voix...
Caliméro, vous dis-je.
Sinon, vous, ça roule ?
2 commentaires:
Merde ! il aurait fallu que je publie un texte un peu sexe, là, histoire que le lien tombe à propos... Parce que le concert de Diane Dufresne, je suis pas sûr qu'il illustre parfaitement ton idée. A moins que ta belle ne te requinque... en chansons ?
"Reprendre prof"... la punition serait sévère! (Myriam:prof de moins en moins prof, et probablement bientôt plus du tout)
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