27.3.15

1100 - A nous six

1. Comptage
Fondation


Donc, vous êtes cinq à venir ici régulièrement quand Fb ne fait pas de pub. Et j'ai envie de vous dire - nous dire -  que pour une fois, Brassens peut se tromper avec ses plus de quatre.

On continue à se tutoyer, donc - et n'hésite pas à intervenir quand je tourne trop en rond autour de mon petit ombilic et/ou que tu as mieux à dire.


2. Comme un pied

Il est inquiet. Agacé.
Rien ne marche vraiment comme il voudrait. Tout ce qui ne marche pas tourne dans sa tête. Ce qu'il a à faire. Ce qui lui prendra du temps - du temps qu'il n'a pas. Il voudrait être à demain pour en avoir fini - et s'attaquer à tout ce qui lui reste à faire.
Mais demain ne sera pas bien, il le craint. Les perspectives sont mauvaises. Il a peu de chance d'atteindre ses objectifs. Il s'est fixé des horizons - ils reculent quand il croit avancer vers eux.
Il fait beau, mais pas assez. Le ciel est bleu - mais il y a quelques nuages. Du vent, un peu trop. Le soleil ne le réchauffe pas.
Son corps est tendu, presque douloureux - à la limite. En réalité, il redoute qu'un faux mouvement déclenche quelque chose de plus grave. Qu'il se coince bêtement - souvent ça lui arrive.
Il est insatisfait. Ses échecs le taraudent. Tout ce qu'il a raté - tout qu'il rate en ce moment-même en se préoccupant de ce qui ne marche pas. Il rate un peu tout - sa vie en particulier.
Il sort marcher dans la rue.
La sirène d'une ambulance l'agresse.
Soudain, il se demande ce qu'il sent du bonheur. A quoi ressemble le bien-être. Comment c'est, quand il est bien ?
Il prend le mal à la racine - ses pieds.
Les jours bien, quand il marche, ses pieds sont souples. Ils ressentent le sol. Le sable, peut-être. Le sable chaud. L'herbe légèrement humide après un arrosage, une pluie d'été.
Ou encore il les réchauffe à un feu, l'hiver, en les sortant de leur gangue mouillée et froide.
Le soulagement.
Ses pieds sont souples.
Ses hanches, maintenant. Ses hanches et le bas de son ventre. Le bien-être se cache souvent dans ce coin-là.
Tour à tour il contracte ses muscles et les relâche - abdominaux, périnées, sphincters, adducteurs. Brûlure.
Et détente.
Peu à peu, l'air se dépose dans son ventre quand il respire.
Peu à peu, peut-être, il s'en contentera.


3. Trichage

Alors oui et non : le point ci-dessus n'est pas parfaitement du jour, il est resté au congélateur d'un carnet depuis un gros mois. Je sais, ça peut te décevoir, normalement ici c'est du produit frais local de saison, m'enfin bon, j'ai une excuse : c'était le premier essai dans ce nouveau petit exercice auquel je me quotidiennement - ces méditations pratiques à ne pas faire seul chez soi.

J'ai modifié deux-trois trucs au passage et te le livre tel quel.

2 commentaires:

macha a dit…

5 c'est un bon chiffre... comme les 5 doigts du pied quoi...

Manu Causse a dit…

Oui, mais voilà : il y a des doigts de pied qui poussent un peu chaque jour. C'est la proximité des centrales nucléaires, tu crois ?