21.2.11

950 - Handpicked from Brussels

Offspring
1) Du travail d'éditeurs

Alors oui, quoi de neuf à la Foire de Bruxelles ? Les toujours très belles éditions Chemin de Fer*, avec leurs livres/tableaux (et je note dans leurs dernières réalisations une propension de l'image à envahir le texte, ce que j'adore) ; un des derniers recueils de Quadrature, intitulé Un dé en acajou a disparu (avec un extrait et une critique sur le lien, s'il vous plaît), et que j'ai dévoré d'une traite dans l'avion du retour ; la non-rencontre avec Max de Radiguès malgré la lecture enthousiaste de son Age dur...
Côté livres, c'était bien, oui.
(*tu pas t'inquiètes, Wrath : il s'agit bel et bien de copinage, de gens avec qui j'adorerais travailler et avec qui je bois des coups sur les salons ; mais en fait, et c'est là le lièvre, je les aime bien et j'aime bien ce qu'ils font, ce qui ne fait qu'un voyage, hein... Et puis il s'agit principalement de nouvelles, ce qui en terme de rentabilité financière et réputationnelle se situe à peine un cran au-dessus de la poésie. Alors bon.)


2) De chouettes endroits

... dont un bar où le serveur s'assied à table pour discuter des mérites comparés de 46 types de bière et de leur composition chimique, et un genre de marché/halle un peu branché mais bon enfant, tout ça du côté de la place de la Bourse mais je n'ai pas noté les adresses.
En tout cas c'était bien, parce que j'y étais avec elle et la douceur de son sourire sur le monde et mes petites angoisses répétées.


3) Des idées


...dont celle de cette nouvelle où un auteur hanté par le sens de la réussite tombe amoureux de la dame-pipi d'un salon du livre où il n'a rien vendu, mais aussi d'une série de livrets-carte postale pour ados chez DNSB, et pouis, et pouis, et pouis...

4) Des sourires

... et l'attention des publics - lycéens, lecteurs, client de la très sympathique librairie Mémoire des Siècles - pendant les lectures enmusiquées des noires nouvelles d'Emmanuelle Urien...

5) Et des trucs si typiquement belges que je fonds

... comme la bise d'un côté, les lignes de métro à la logique indescriptible, les haussements d'épaules (le belge hausse les épaules comme personne), les beaux yeux, l'insulte "grand con" dans un restaurant aux allures de pub, le sous-titrage bilingue d'un film américain - ah, et le ciel bleu, jeudi, et ce moment où elle et moi sommes restés assis, sur un banc.
Ensemble, en silence.

3 commentaires:

saturnin a dit…

A mon (humble) avis, ce devait être (dans ou près de)les halles Saint-Géry

Audrey Betsch a dit…

C'est beau comme un appartement aux peintures neuves didont!
Pour la peine toi et ta belle au doux sourire, vous venez quand manger à la maison? Genre le WE prochain par exemple. Hein?
Et des bises.

Manu Causse a dit…

@ Saturnin : St Géry, exactement. Trop fort. Et j'ai même retrouvé le nom du bistro, chez Moeder Lambic.

@ LFPS : Faut voir - j'attends l'invitation en triple exemplaire sur bristol filigrané.