4.2.11

943 - Le lendemain, il était souriante

SphYnx ou l'eau des rêves - p.12
1) Le monstre dans les yeux


Le ciel est immense, je suppose. Infini. Le monde est infini. L’espace – l’univers, à ce que je j’en sais, ne connaît aucune limite. Pourtant, il est en expansion. Il est de taille infinie, mais grandit tout de même. Je ne comprends rien à la physique. Ce que j’en déduis, néanmoins, c’est que son centre est partout. Chaque cellule vivante, chaque atome, se trouve au centre exact de l’univers.
Ainsi, l’extrémité d’un poil de mon menton, ou de ma couille droite, figure aussi bien le centre du monde que, mettons, la goutte de sève qui circule dans le plus fin des canaux des la plus haute feuille sur l’arbre le plus élevé de la fausse avenue qui remonte depuis le rez-de-chaussée de mon immeuble vers la station de métro Jolimont. Ceci est le centre de l’univers, et cela l’est également. Et pourtant, ceci n’est pas cela. Comme s’habituer à ce manque de logique apparent ? A moins de prétendre que ma couille droite est une feuille de l’arbre, le monde est un lieu sans logique.

2) Oui, c'est un extrait

des pages de carnet que je transcris en ce moment.

3) Est-ce une raison pour ne pas parler

de la situation en Egypte (où parce que des gens s'agitent dans la rue, un type est passé du jour au lendemain du statut d'honorable partenaire à dictateur sanguinaire), de l'anniversaire de la mort de Céline (qui, comme tout grand artiste, portait les beautés et les horreurs de son temps), des campements de jeunes sauvages sur les berges de la Garonne, du forum social de Dakar et de son site très... social ?
Oui, d'une certaine façon.

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