18.5.10

876 - Entre deux respirations


1) S'imposer le silence
Marrant cette incapacité à me taire, même quand je n'ai rien d'intéressant à dire. Corriger des épreuves, préparer les lectures de demain et jeudi, lire au passage quelques blogs amis - rien d'extraordinaire, rien d'inquiétant, de déstabilisant.
Juste l'envie de te faire coucou. Tu vas bien ? Je pense à toi, souvent.
Ce que je fais a-t-il un sens ?
Je sais, tu ne peux pas répondre.

2) À tu et à toi
Au fait, qui est ce 'tu' ?
Un mot très pratique pour amadouer l'autre.
Un mot avec peut-être trop de sens pour être honnête.

3) Ce truc sur mon épaule #12
On a frappé à la porte.
J'ai serré mes mains sur mes genoux, allongé sur le flanc. J'aurais voulu enfouir mes oreilles entre mes jambes. J'aurais voulu disparaître en moi-même.
Un instant, j'ai espéré que les coups sur la porte soient le fruit d'hallucinations auditives. Un son qui ne me concernait pas, simplement amplifié et détourné de son sens véritable par mes neurones à l'activité brouillée par la drogue et le chagrin. Je tentais de n'écouter que la plainte continue qui sortait à présent de mon ventre et ma gorge.
On a frappé à nouveau.

4) La théorie de Bouzidouille #3
"De toute façon, c'est le bordel, fais comme ça vient ça fera bien"
Cet aphorisme, l'une des expressions les plus concises de la théorie de l'accident, est à analyser en tant que telle en préalable à l'étude de sa portée. On y remarque en effet une simplicité à la limite du haiku, ou du koan bouddhiste - comment ne pas la rapprocher de ce texte de Ngô Shaadavari (1180-1234),
Admire la Montagne qui flotte à l'horizon L'ordre des choses est immuable Tu viens de marcher dans une bouse

2 commentaires:

Oh!91 a dit…

Oui. Tu vois que je peux répondre !?!
Et j'argumente : on peut se sentir con et que ça ait du sens, la preuve par le squatt queers...

Anonyme a dit…

Bon courage pour l'épreuve de Narcisse (le 13è des travaux d'Hercule ?) et à jeudi pour les lectures.

Bise,

Cécile