16.12.10

910 - When I think of love as something new

Sphynx ou l'eau des rêves
1) En ordre de marche
Depuis l'interruption grossière de ce blog, j'ai
-pris et reperdu des kilos,
-perdu et trouvé des amis,
-trouvé et gardé un peu de doux au ventre,
-gardé et enfermé quelques morceaux de rage
-enfermé, puis libéré, quelques quelques graines de querelle,
-libéré parfois des pépites de palpitation.
Maintenant, c'est Noël ou presque, je pèse moins sur moi-même, me prépare à l'ironie des cadeaux, au vortex familial, à la bonne chère.
Je n'ose me préparer à l'inattendu.

2) Le traître
Une jeune et charmante lectrice d'Orléans me demande de lui faire aimer Faceboook. FB, pour les intimes, c'est rappelons-le l'endroit où j'ai épanché pendant ces quelques mois la plupart de mes envies d'écrire, de me dire, de me raconter - de crier à la face du ciel "Enculé de milodju j'existe !", avec cette question-tag ensuite, "Non ?".
Très chère A., pour aimer FB (si l'on ne se préoccupe pas de donner de ses nouvelles ou d'affiner son sens de l'aphorisme), il suffit de ne plus poser cette dernière question. C'est une question de dépendance, au fond - crois-moi, je suis ceinture noire de dépendance. On sent cette poussée, cette attraction vers la page web où s'agite le domaine informe des possibles, et à force nos pieds quittent la terre, nos coeurs remontent dans nos gorges et nos épaules s'arc-boutent jusqu'à ce qu'on ait consulté.
Et la consultation, bien souvent, déçoit.
Repose tes épaules, respire doucement, déçue de Facebook. Car rien n'a plus d'importance qu'un vrai sourire, aujourd'hui.

3) Serial killer

Vous me connaissez : je bavarde, je bavarde, et j'en oublie mon premier point : me faire éditer.


Sans quoi, je tue une écrivaine, et qui plus est une auteur - Emmanuelle Urien, pour ne pas la nommer, car il faut bien le dire, son talent, autant que sa beauté, sa douceur et son intelligence, mais aussi les terribles zones d'obscur et de colère au fond de son coeur - me font ombrage. De toute évidence, ("de toute évidence" est un tic de langage, ami éditeur, tu ne l'avais pas vu ?)

A ce sujet, un apprenti éditeur de la région parisienne me demande, inquiet : mais que voulez-vous que l'on édite ?
Le Chéri de Maman
Ah, bonne question. J'ai peu ou prou renoncé au roman explosé intitulé E(u)x, me fout du roman intitulé Ma vie n'est pas un roman bordel ainsi que du recueil de nouvelles provisoirement désigné par le titre Déjà que tout seul je ne peux pas vivre ensemble ; j'ai tellement confiance en ce projet,  Le chéri de Maman, que je vous offre une deuxième illustration (signée Bernard Olivié)  sur ce post (ne me remerciez pas, c'est Noël). Je ne parle pas du projet en SF, ni de ceux en musique, ni même de cette nouvelle secrète pour laquelle je ne mets pas de lien et où j'assassine impunément familles, éditeurs, veaux, vaches, cochons, couvées...

Non, chez éditeur de la région parisienne, je voudrais juste (pardon, j'exige) que vous éditiez mon prochain roman, intitulé L'eau des rêves. Le pitch ? Vous l'avez sous les yeux, en haut de cette page.

Alors, où est-ce que je signe ?

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