Tu vois, il est possible de revenir en arrière, un tout petit peu. De reconnaître son erreur, de la corriger en passant. Sans faire comme si de rien n'était.
Je ne sais pas comment s'est décalée la comptabilisation de ces posts, mais voilà : selon blogger - et j'ai toutes les raisons de le croire - nous en sommes officiellement au mille cent cinquante et unième texte sur ce blog.
Zoé parle de moi sur le sien ; c'est drôle, de revenir à la ligne, de remonter dans le temps.
De supprimer les images (si je t'expliquais les manips complexes nécessaires pour écrire ici, tu rirais, toi le fan d'Instagraphe et de #rapidité) pour juste raconter -
un oiseau s'est posé sur la branche de l'if - regardé sans y croire le jardin taillé court
j'ai affûté mes lames huilé mes outils allumé le feu à la fumée épaisse
triangle de soleil, l'antenne hérissée vacille et tranche le ciel
l'automne peut venir, mes sauges sont courtes
je trouverai une place pour l'arbre et les rongeurs.
ça pose le décor, non ? Voilà pour le où.
Pour le comment : Milady, avec qui nous avons entrepris une recorrespondance, me raconte sa vie - que te dire de la mienne ?
Le jardin est jaune et ocre, la maison tient le coup, nous y sommes bien - elle est en bois mais le loup est asthmatique.
Les enfants déploient leurs ailes pour aller picorer ailleurs. Mon coeur de père se serre, ça sert à ça, comme quand ils montaient sur les auto-tamponneuses et que je regrettais déjà leur éloignement. Et bien sûr je leur crie dessus et je suis incapable de déployer la patience et la bienveillance dont ils auraient besoin. Si peur d'être un mauvais père et fâché de m'absenter à eux.
Le vent maintenant nettoie les feuilles mortes, déploie les cendres des tiges brûlées.
Le quand :
Sur la page de mon grand carnet une quinzaine de projets affichent leurs couleurs fluo ; beaucoup de graines, combien de plantes ?
Demain ou tout comme, ce sera une île et l'océan - un salon à La Réunion, mazette ! J'espère y trouver le secret d'une plus jolie sérénité. Celle qui permet de se dire qu'aller en arrière, c'est aussi avancer.
Je te laisse donc dans la fraîcheur surprenante d'un matin après la pleine lune ; je fais peau neuve de papier peint, marre des bouquins jaunâtre.
au plaisir de te lire et de penser à toi.
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