2.11.11

993 - Péniblement toutefois

Compo au linge
1. Mais où en étais-je ?

Je m'aperçois que je n'ai même pas parlé du salon "Les passants considérables" de Salins, de la franche cordialité qui règne en Franche-Comté, de l'inépuisable entrain de Pascal de chez DNSB, des locaux bisontins du CRL de, des heures de train... C'est mal, je le confesse, mais pour ma défense, je repars dès vendredi sur la route (enfin, techniquement, la voie ferrée) pour Livres à vous, à Voiron, où j'officierai en tant qu'auteur consort et guitariste de la grande Emmanuelle Urien - mais bon, au cas où on s'y croise, ce serait bien le diable si je ne trouve pas le moyen de te dédicacer un p'tit recueil de nouvelles réédité de frais... Compte-rendu des salons d'automne dans ces colonnes, sous peu.

2. Le monde est beau

C'est le titre du dernier album d'Oldelaf, dont les titres accompagnent en ce moment nos trajets en voiture - et même en bus quand mon fiston Zadig me l'y chante - nos repas, nos réveils... La tristitude, c'est quand tu te lèves le matin avec une chanson de Sardou dans la tête, n'est-ce pas ? Eh bin là c'est un peu pareil, avec un sourire en plus.
Entre les morceaux de bravoure absurdes ("Je suis un lapin dans un four à micro-ondes") et les complaintes du quotidien ("La jardinière de légumes" a remplacé le crépi, maudit dans un précédent album ) apparaissent des tonalités nouvelles, plus intimistes et marquées d'une jolie mélancolie ("Les mains froides"). Comme avant, Oldelaf me fait rire, mais il m'émeut aussi - par exemple dans "Les filles qui s'appellent Valérie", portrait à petites touches, les mains dans les poches, d'une génération post-tout.
Je te parlerai bien des arrangements musicaux traités avec humour façon variété seventies (ce qui fait que ça colle autant aux oreilles, à mon avis) ou des qualités vocales sans esbroufe qui me rendent ce disque plus attachant que le tout dernier Camille (dont j'adore toutefois le premier titre, taré et essoufflé) ou Baba Love d'Arthur H (bon, j'ai essayé, c'est pas mon truc, voilà), mais il est temps que je te rappelle que je ne suis pas critique musical, que tu as des oreilles et ce qui va avec pour te faire un avis.
Parce que sinon je vais finir par te dire que j'ai parfois un peu honte de préférer des oeuvres "faciles" (ou sincères ?) à des trucs d'artissss reconnus et que mes copains adorent, mais bon voilà c'est comme ça et je ne vois pas pourquoi tu es aussi désagréable un matin où j'ai mal à la.

3. Non mais c'est vrai, quoi, à la fin

(Pour Camille, néanmoins, je me souviens des heures passées dans mon immobil-home gersois, juste après mon divorce, redécouvrant le sens de la solitude à travers l'écoute en boucle du Fil, son deuxième album ; je continue à acheter tous ses disques, à apprécier ses recherches et explorations. Peut-être me manque-t-il ce choc de la découverte, ce moment où un son, une chanson, un album, semble donner une texture particulière au monde que nous découvrons ; peut-être aussi Camille a-t-elle posé sur le Fil des choses si essentielles, si fortes, qu'il doit être difficile de rééditer une si belle réussite. On verra. Je m'en fous, je suis pas critique de.)




4. Le monde également


Gronde, donc - Grèce dette rigueur, grincements
Grince et gronde, j'écoute
La guerre ? La colère ?


Ou l'espoir des volcans ?

3 commentaires:

lucie a dit…

Bonsoir,
J'étais dans les rangs de ceux qui vous écoutait cet après midi. Je vous découvrais. Je suis sous le charme de vos mots, de vos nouvelles. Vous formiez un beau duo de novellistes Emmanuelle Urien et vous.
Je me suis empressée, en rentrant, de commander vos recueils, il me tarde de les lire. Un grand merci à vous pour ce joli moment !

P-mec a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Manu Causse a dit…

Merci pour votre commentaire, et votre écoute ; c'était un très beau salon pour nous deux. Bonne lecture, donc, et à bientôt j'espère...