8.4.11

965 - Irréalismes

I walk the line
1) Allô, Dr Freud ?

- On n'est pas obligé de faire jouisser une femme, me murmurait un rugbyman géant en caressant mon petit ventre pendant que je regardais, depuis l'entrée d'un stade, un immeuble de verre où se changeaient des mannequins et où se préparait, à l'étage, un cabaret de grosses femmes et de nains vêtus de cuir.

Je n'ai pas eu le temps de poursuivre la conversation ni de me faire chasser par les vigiles du stade : les enfants m'ont réveillé pour l'école. N'empêche que je comprends mieux certaines choses.

2) L'élu, lu

J'entretiens en ce moment avec une professeur d'art une de ces très longues correspondances que j'affectionne, où l'on s'ouvredécouvre, où l'on s'imagine, où les mots fonctionnent au rythme de la pensée, exactement.
N'empêche que je finis par m'interroger (introspection typiquement féminine, prétend ma correspondante, mais hé ho dis hein faudrait pas déconner) sur ce besoin de (se) dire, vaguement suspect dès lors que la destinataire émettrice est ce qu'on appelle communément une gonzesse.
C'est, du moins je l'imagine, comme être sollicité quand on ne s'y attend pas, être choisi, être voulu, être l'objet d'un coup de foudre (être lu) : je me sens flatté, j'accepte, j'attends qu'on m'accepte ; je fais tout pour éviter/encourir le rejet que je crains/escompte ; je teste les limites, j'anticipe la fin, les fins possibles - souvent grossières.

Et plus sûrement encore, j'écris, je laisse une nouvelle trace dans le cerveau plastique d'une femme.

- Une façon pratique, m'explique un camarade philosophe, de te reproduire, de procréer par procuration. Pour lutter contre ta peur de la mort et tout à la fois répondre à l'impératif vital.

- Petite bite*, a lancé, laconique, un rugbyman au comptoir.

3) En parlant de liens


Quelques nouvelles de mes activités (secondaires tant que dure cette correspondance ?) : Myriam a assisté à la première conférence du cycle international Goakéniste, les vampires n'ont aucun sens du suspens, nous apprenons à chasser la colère et la tristesse de notre maison**, les enfants grandissent, je regarde beaucoup (trop ?) de séries télé, l'Image s'arrête pendant quelques temps - ce qui va me contraindre à reprendre tous les n° depuis décembre et à voir ce que ça dit - le cabaret érotique approche à grands pas (mais plus de place, désolé), le soleil brille, je marche souvent.



* A vrai dire, j'ai trouvé l'article en question un peu con comme une bite.
** N'aie pas peur : je renoue juste avec la pratique des faux liens.

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