14.4.15

1109 - Sur la fatigue

1. Tu parles d'une promesse
Si, si, je suis sur l'affiche


Et donc, le type qui se promettait de faire du sens la semaine passée commence celle-ci en oubliant ses bonnes résolutions de blogueur.

Jours étranges. Chaleur orange à travers les rideaux - beaucoup, beaucoup de fatigue ; hauts et bas quotidiens. Dérèglement climatique des états d'âme.

Les idées passent et je n'ai pas toujours la force de tendre les doigts. Ni de lutter contre les doutes.

Passé la nuit à me réveiller sur les remarques d'une éditrice. La journée, à chercher l'énergie d'y répondre.

Je ferais mieux de parler des amis ; de C., qui les yeux dans les yeux entre potes me reprochait de l'avoir blessé - vieille histoire, et moi qui ne me sens pas vraiment concerné. Plutôt en colère, pour tout dire. Comme si faire et faire encore ne suffisait pas, ou plus. En couple, en amitié. En écriture.

Je pourrais parler de R. et d'une observation qui m'est venue sur la façon de renvoyer une assiette au restaurant - trop chaud, pas intéressant. Rien à dire. Rien qui trouve de grâce à mes.

Tu connais l'histoire de la petite graine qui refusait de germer quand le soleil l'appelait ? Bin pareil. On appelle ça... le printemps.

(Titre d'un film vu par hasard et qui m'a enchanté par ses chassé-croisés baroques, sa vivacité malicieuse, ses comédiennes, son côté décalé - tiens, j'aurais pu t'en parler aussi, non ? Et si je ne l'ai pas fait, c'était peut-être à cause de ces points de suspension qui sont pour moi la seule faute de goût)

2. L'autre

D'abord, il ne bouge pas. Il hésite, le cœur battant. C'est peut-être une erreur. La tentative d'un démarcheur quelconque, qui va se lasser. Il ne doit pas se déranger pour si peu - pas quand il est si bien, ou en tout cas si engagé dans quelque chose.
Mais on frappe à nouveau. On sonne, même.
C'est quelqu'un, c'est urgent.
L'autre a toujours une urgence insupportable. Il pourrait comprendre à distance qu'on a besoin de solitude. Ou qu'on a besoin de lui, parfois. Vraiment, s'il faisait un effort, l'autre verrait qu'il doit nous laisser tranquille, ou bien recueillir les plus débordants de nos abandons.
Mais non. L'autre résiste. L'autre est là de façon irréfutable - un grand couillon incapable ou bien une harpie qui pompe notre énergie. Quelque chose de cet ordre : l'autre est imparfait, incontrôlable, incompréhensible - peut-être plus que nous-mêmes encore.
Il se rajuste, ouvre à contrecoeur la porte de la chambre. Dehors, on a cessé de frapper - mais il entend, il sent une présence sur les escaliers. Quelqu'un qui s'agite en silence, dehors. Quelqu'un qui le dérange.
La main sur la poignée, il se fabrique un sourire.
C'est juste la voisine.

3. Youpi

Vendredi et samedi, tu pourras me voir du côté de Saint-Martin de Crau ; si on s'y voit, je te jure que je n'aurais quasiment rien à voir avec le lugubre auteur de ce post.

4. La rubrique 4 est transférée dans les commentaires du post précédent
 
Parfois, j'aime bien aussi les titres qui parlent d'eux-mêmes.


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