3.11.14

1087 - Le futur, déjà

- 8. Retour vers le

En 2006, tout jeunement émoulu de mon Gers pas natal, à peine installé à Toulouse et un an après la parution du Petit guide des transports à l'usage du trentenaire amoureux, je recevais une bourse du CRL pour un projet de roman sobrement intitulé E(u)x.

Le but ? Raconter de l'intérieur une histoire d'amour qui finit. Bien ou mal, je n'en sais rien - et par la faute de qui, encore moins. Je me suis donc attelé à ce roman avec pour premier objectif de faire disparaître la notion de personnage. Et celle d'intrigue, si possible. Puisque rien n'est plus banal que cette trajectoire simple de deux personnes qui se marient puis se séparent. Tu l'as peut-être même déjà lu sur internet, où il est resté disponible pendant un certain temps.

Aucune surprise, donc. Et aucune personnalité à laquelle se raccrocher. Juste les sentiments, les images, l'évocation des moments. Un boulot d'imagier, je suppose. Ou de poète. Un non-roman, en quelque sorte.

Il a fallu plus de sept ans pour que le texte trouve son éditeur. C'est Numériklivres, maison hautement éclectique, qui s'y colle. Ah oui, parce que le livre n'existera que sur écrans. C'est logique : pas d'histoire, pas de personnage, pas de papier. Et c'est tant mieux ; je m'aperçois que certains textes gagnent en numérique - et la lecture par exemple de Pascal Quignard m'en convainc.

Qui plus est, cette nouvelle édition est enchantée par les oeuvres originales de ma chère Emmanuelle Urien, et se lit sur tous supports pour nettement moins cher qu'un paquet de cigarettes (enfin, si je me souviens bien).

En d'autres termes : n'hésite pas...

4,99. Elle et il sont dans un bateau, leur amour tombe à l'eau, qu'est-ce qu'il reste ?


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