7.9.11

982. Eternelle féminine

Soirée d'étai
1. Entre filles

Fréquemment, ces temps-ci, je me retrouve le soir entouré de femmes : J. notre internationale trapéziste, Marylin-la-voisine qui ne l'est plus (voisine), O. des délices, douce C... Les compléments du nom l'indiquent : j'adore ça. Même si je culpabilise un peu, bien entendu, de préférer la compagnie des gonzesses au lieu d'aller me taper des bières tièdes avec mes potes dans des bars qui sentent sous les bras.
"- Tu la sens, l'énergie féminine qui circule ?" m'a lancé la fascinante X l'autre soir.
Euh, oui, plutôt. Même que j'ai fini en planche, quittant la soirée comme une.
Pendant que les femmes, les vraies, buvaient en riant sous ma fenêtre.

2. Je, au féminin

Donc, je traduis cette histoire de rang, de lien et de bourreau intérieur. Assez passionnant, surtout quand ça m'oblige à aller dénicher le compte-rendu d'une expérience de psychologie dans un journal américain vieux de douze ans. Un point de traduction en particulier m'amuse : dans l'original, l'auteur s'adresse à une lectrice. Plutôt normal, quand on pense que les femmes constituent la majorité du lectorat des ouvrages de DP/psycho ; et je pense qu'il s'agit aussi d'une volonté de "discrimination positive", si le terme s'applique, présente chez un certain nombre d'auteurs US.
Alors tu sais quoi ? Je me suis dit qu'il me fallait faire pareil. Dans les pages de tests, par exemple, j'écris
( ) Je suis plutôt heureuse lorsque je...
Certes, la règle grammaticale veut que le masculin, oui. Mais pourquoi ne pas imiter l'auteur, adresser un délicat bras d'honneur à grammaire et changer un peu tout ça ? C'est pas comme si on manquait de députés UMP pour jouer les vieilles croûtes.
Sauf que.
Sauf qu'en lisant ce que ça donne, une de mes premières réactions est "ça fait tarte". Davantage qu'au masculin.
Et je me demande comment se formatent nos esprits, qui dévaluent d'eux-mêmes ces traces féminines.

3. Môman

- Ca ne va pas plaire à Mamie, me dit Anton, pensif, quand je lui expose le sujet de l'Eau des rêves, qui puise largement dans le vivier familial.
Et je me dis que, quitte à envoyer un manuscrit à une trentaine de comités de lecture, autant faire de même pour celle que l'histoire touche personnellement. Bureau de poste, de nouveau (hier, c'était vraiment rentrée : tout le monde s'engueulait, moi le premier avec mon ex, la dame au guichet dans la foulée. Ah, l'effervescence sociale...). Puis mail explicatif : tu vas recevoir un roman qui, et que, et dont... Tant qu'à y être, et connaissant l'anxiété légendaire de ma génitrice - dont, suggère E., j'aurais en partie hérité - je colle le fichier, histoire qu'elle commence à. Le soir, bien entendu, téléphone : Tu n'est pas fâchée ?
Et elle de rire :
- Je te ferai un procès, comme la mère de Houellebecq.
Merci, Maman.

4. Avec des poils autour

Et sinon, trois nouvelles choses : j'apprends à être en retard, j'ai demandé à mon oursonne de me construire un site pictural, j'ai opté pour la moustache de biker.
Il y a un lien dans tout ça - j'ignore lequel.

5. News érotiques

L'Image, newsletter quasiquotidienne (voire plurihebdomadaire) de description littéraire d'une photographie érotique imaginaire, devrait reprendre aux alentours de la fin septembre, pour une deuxième saison orientée vers le romanesque. Pensez à vous y inscrire, à vous en désinscrire ou à ignorer tout simplement ce message.

2 commentaires:

Oh!91 a dit…

Putain, ta mère est sacrément prompte au lisage. Si seulement les éditeurs pouvaient eux aussi. Tu leur a bien tourné ta lettre, elle me paraît efficace, même si les raccourcis, hein...
Autrement, j'attends donc fin septembre, prêt au romanesquage, petite fenêtre du haut à gauche en pré-position de re-routage.
Bisoutage en passant.

estèf a dit…

Toujours plaisir de te lire.
Sur ton 2, voir "Que les hommes et les femmes soient belles !", au moins pour l'éclairage historique, seulement 2791 personnes ont signé la pétition à ce jour (depuis mai, http://www.petitions24.net/regleproximite), pas facile ce se dé-formater.
Oh! nous bien donné envie sur l'eau des rêves.