28.8.18

1152. Date anniversaire

1. Il brode encore


Sept mois que je ne suis pas venu fréquenter ces colonnes (à part pour un article mort-né sur le statut d'auteur).

Ne va pas t'imaginer pour autant qu'il ne se passe rien. Il se passe des choses. J'en suis sûr. On me l'a dit. Je l'espère. Il me semble.

L'hiver fut plutôt doux, le printemps agité ; l'été, qui se meurt (une excellente blague à placer en société, d'ailleurs), difficile à suivre, entre dernières colères et découverte d'une nouvelle fierté paternelle, espoir et inquiétudes quand il s'agit d'apprendre à être bien. Bref, rien de nouveau sous le.

2. La rentrée littéraire

J'ai dû il me semble te raconter les étapes habituelles de l'apparition d'un livre : l'idée géniale qui abolira toute littérature, le travail qui parfois par miracle ne révèle pas que l'idée en question était une énorme bouse, le maigre butin arraché au silence et qui devient ce que tu espères être un livre ; l'éditeur, ensuite, qui te confirme dans cette impression ; la traversée sans voile d'une mer d'ennui pour faire de ton manuscrit un truc éventuellement lisible par d'autres que ta grand-mère et ta compagne ; la danse de joie, enfin, quand tu reçois une pile d'objets constitués de colle, d'encre et de papier, et qui est ton roman.

Cette année s'y ajoute l'étape de la rentrée littéraire. Ça me rappelle quand j'emmenais Anton et Zadig à l'école, la première fois. L'arrachement dans le ventre. La peur que les autres les prennent en grippe, leur fassent du mal, les empêchent d'être eux-mêmes. L'envie, aussi, sans doute égoïste, qu'ils s'épanouissent et deviennent le centre d'intérêt de tous. Qu'on les admire, qu'on parle d'eux. Qu'ils deviennent premiers de la classe.

Tu l'as compris, Oublier mon père est sorti il y a quelques jours. Celles et ceux qui l'ont lu l'ont aimé et, mieux que ça, m'ont parlé de leur difficulté à le lâcher une fois commencé. C'est pour moi la condition essentielle d'un bon livre, et le plus beau compliment qu'on puisse me faire.

Et maintenant, il y a six cents et quelques autres bons livres ; sur d'autres sujets, avec d'autres auteurs, d'autres écritures. D'autres réseaux, aussi. Bref, mon petit dernier, avec sa couverture magnifique, est tombé dans une classe de caïds.

Il est même imaginable que je puisse un jour lire certains de ses petits camarades ; pour l'instant, pas question. Je scrute inlassablement les sites de critique, je guette mon nom dans l'actualité de M. Google, j'établis quelques autels furtifs à des divinités plus ou moins littéraires et reconnues. Le silence ronge mes rebords, les louanges pour les autres éveillent en moi une aigreur fort inconvenante.

Et j'essaie, donc, de ne garder que le bon, de relativiser, de penser à la suite. Même quand dedans ça s'agite pas mal.

Sinon, et pour clore le sujet : si tu lis et que tu aimes, n'hésite pas à publier ton opinion, il paraît que c'est vital. Et surtout, il faut que je te dise (et me le dise, aussi) : je suis content de ce bouquin-là.


3. Le conseil gratuit pour parler d'autre chose

Ayant peu la tête aux livres en ce moment, je regarde du cinéma à la télévision ; et vu que j'en avais un peu marre des séries sur-mesure de Netfix, des films à gros budget de BanalPlus et des vieilles nouveautés prétentieuses d'Oh C'est Surfait, je me suis par hasard ou presque branché sur mubi, qui présente l'avantage de proposer des films que je n'ai pas vus, que je ne serais pas allé voir, que je n'aurais pas forcément choisis... et qui pour l'instant me scotchent à 100%.

Té voilà c'était de la pub gratuite, ça fait toujours un peu de.


4. Et tant qu'à faire de la réclame

Là, on est bien d'accord, il n'y a pas de conflit d'intérêt avec le RRRRoman AAAAdulte : c'est le traducteur en litté jeunesse qui parle.

Et, donc, j'ai humblement traduit un texte un peu connu pour un éditeur copain que j'adore.





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