30.6.16

1126. Ecrire le matin

(c)CheTedyBear : soirée de lancement
1. Mouais bon

Pas top, ce nouveau look du blog. J'ai jamais trop aimé les livres, ça m'oppresse. On verra si on peut faire mieux - mais à la rentrée, d'accord ? Là, je me prépare doucettement à prendre des vacances. Le luxe d'avoir bouclé (ou au moins mené à un point acceptable) tous les projets, les traductions en urgence, les gros-romans-qui-sont-un-peu-moins-énormes-que-prévu ; et désormais, soirée de lancement passée - avec des lectures bouleversantes d'Emmanuelle Urien et Jean-Paul Bibé sur des musiques de Fancy Dress Contest (tout est enregistré... sauf le son), la dernière de Pas Plus Haut Que le Bord, et ce soir le concert de fin de saison du Gonin's Band - bref, demain est jour de vacances.

Et le plus beau, dans tout ça - c'est idiot mais je t'en parle - c'est que je me suis offert un cadeau cette semaine. Chut, ne le dis pas, je vais passer pour un, mais j'ai enfin, mardi matin, posé ma matinée pour écrire (et pas traduire, donc). C'est passé relativement inaperçu dans le bureau - le chef n'a rien dit, le sous-chef non plus, le sous-sous-chef était occupé ailleurs et tout ce monde était sous ma chemise - mais au-dedans, là, ça a fait une petite révolution. Comme si c'était, encore mieux qu'un métier, une vie possible.

Je t'en dis plus au retour, d'accord ?

2. Bilan de l'année scolaire

Tu te souviens de mes angoisses pour Anton et Zadig, mes deux minuscules au coeur tremblotant ? A l'occasion, il faudra que je retourne aux origines de ce blog pour les recueillir, ces questions de père. Mais voilà, A&Z me dépassent désormais en taille et caractère, jouent de la guitare, ont des poils partout, des grosses voix et des rires clairs ; ils passent des bacs et des brevets, ils ont des amoureuses (qu'ils ne me présentent pas, et je peux les comprendre). Oh, bien sûr, j'ai toujours peur de la vie pour eux - mais ils me rassurent, beaucoup, souvent.

Et en cette fin d', je pense à tous les élèves, tous les profs, les docs, les bibliothécaires, que j'ai rencontrés cette année pour la tournée triomphale du Pire concert ou des Dual books (et aux autres dont je suis à distance les aventures dans le monde enchanté de l'Educ Nat) - et je les embrasse, je les remercie de m'avoir rappelé la réalité du métier, comme on dit : l'enthousiasme pour les livres, les mots, les histoires, la conviction que la lecture est une arme d'instruction massive et la culture le meilleur moyen de grandir ensemble.

Zadig n'est pas fan de lecture ; mais l'autre fois, je l'ai trouvé en train de lire une correspondance entretenue cette année avec des collégiens pour le Prix des Incorruptibles. Il se marrait, m'a dit que ça devrait être publié. Ca aussi, ça m'a fait du bien.

Et donc, les vacances seront douces.

3. Est-ce que tu aimes la poésie ?

La mélancolie
est-elle une esthétique ?
demande-t-il à son fils pour parler des Regrets

Le branlisme
est-il un humanisme ?
s'interroge son avatar velu

Et Dieu, dans tout ça ?

Il beurre des biscottes au petit-déjeuner
Nappe sur la terrasse blanche vue sur la mer
Laisse murmurer le ressac de ses doutes
Et savoure 
Les fleurs, l'abeille, la caresse d'un pneu sur l'asphalte

Il est l'heur - tout arrive


4. En tout petit

Oh, et ne t'inquiète pas de la multiplication des portraits de mouamemm dans ces colonnes : c'est juste que TedYBear a un si beau regard (pour celle d'aujourd'hui) et que (pour les précédentes) suite à un changement de machine, j'ai égaré mon stock de photos d'autre chose... Les chevilles tiennent, sinon.

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