20.8.14

1085 - Le poids des, le choc des.

Publié sur fb,


Et pour toi, en avant-première,



Copyrights et tout ce genre de trucs.

Merci à Anne L. pour sa remarque sur l'intime de la manuscrite, à Jeanne M. qui tape sur autre chose que ses dents, à Jacques A. pour m'agacer en racontant ses conneries dans la presse.

On se fait  ça quelques semaines - mais pas plus d'un carnet, hein, faut pas exagérer.

5.8.14

1084 . Rassemblement et rassemblement bis

Anticipation augmentée par tablette
1. Miracle de la technologie

J'écris ce post à la main. Sur un tablette.
Dire qu'il a fallu tout ce temps et cette technologie pour réinventer le carnet.

Le lendemain, je suis souriante. Et je retrouve mon clavier.

2. En parlant de carnet

 Je pourrais - devrais - être en train de terminer ce roman pour lequel le CRL me. Au lieu de ça j'explore les rapports entre stylet, stylo, reconnaissance d' écriture et reconnaissance tatcnrt. Tout Court, je veux dire.


J'ai des excuses.

La pluie. Les vacances des enfants et celles des parents. Un pays qui massacre des innocents dans le silence, méthodiquement ; un autre qui vire à la dictature d'opérette - sinistre. C'est du moins ce que je comprends du monde.
Et puis toujours l'absence qui me laisse désemparé, trop léger, incapable de me reposer.
Mais aussi des choses plus douces, comme la mer, le bricolage d'une maison nouvelle. Nager, mangerse sentir reconnaissant. Rendre grâce.

Et puis lire. Découvrir La langue des serpents, Cabré. Et "comprendre le monde" ? Oui, l'avoir à l'intérieur. Cette parcelle de guerre dans mon coeur, ce besoin permanent de père où s'appuyer, où se poser. Ce manque, incomblable mais perceptible - et une fois perçu, acceptable.

3. Pour Conclure

Tv vois, c'est comme envéboven musique : si on Gardens mains et qu'on s'arrêter réfléchir au prochainpas ' 0h perd l'influx. On n'écrit plus : On se Garde éoir. C'est une leçon intéressante, mais je suppose qu'il faudra que ie La traduite en damier. quand il reviendrai ici.

Je disais donc : "Tu vois, c'est comme en vélo ou en musique : si on regarde ses mains et qu'on s'arrête pour réfléchir au prochain pas, on perd l'influx. On n'écrit plus : on se regarde écrire. C'est une leçon intéressante, mais je suppose qu'il faudra que je la traduise en clavier. Quand je reviendrai ici."

Voilà, je suis revenu, je ne sais pas si j'ai revu, revaincu ; mais l'enviebesoin d'écrire revient doucement. 

Ne pas penser. Laisser parler la langue intérieure. Le monde qui s'agite dedans. J'aime cette idée. Il m'a fallu du temps pour que les doigts du clavier se branchent plus ou moins directement dessus. Et c'est chaque fois dirait-on un recommencement. Des gammes, tiens. Hier en me réinstallant à mon bureau, je me sentais littéralement comme un concertiste gourmand.

Bon, on s'en tape : je repars aussi sec, et les travaux de la maison/de la traduction/du roman m'empêcheront sans doute de venir faire joujou ici pendant un certain temps. Toutefois, je pense à toi, et à ces pages où l'on peut s'écrire sans se réfléchir.

4. Poésie

Ces derniers temps je m'amuse à traduire les petits poèmes dont Sébastien Doubinsky nous fait cadeau sur fb, des petites perles douce-amères qui rendent la journée plus belle. En voilà deux nouveaux.


(28 juillet)

this poem is back from vacation
it got a nice tan and a few mosquito bites
it can speak a few more languages too
and is thinking about getting a translation of itself
tattooed on its arm soon


ce poème rentre de vacances
avec un joli bronzage et des piqûres de moustiques
il a aussi appris quelques langues nouvelles

et pense à se faire tatouer un jour
sur le bras une traduction de lui-même



(17 juillet)
this poem is on the road
a little cloud of dust in the rear-mirror
growing bigger every second
until it passes you with a deafening roar
but then you see nothing but a little cloud of dust
this time growing smaller every second
heading straight for the checkered flag of the sun



ce poème est sur la route
un petit nuage de poussière dans le rétroviseur
qui grossit de seconde en seconde

avant de te dépasser dans un vacarme assourdissant
et puis tu ne vois plus rien qu'un petit nuage de poussière
qui cette fois s'amenuise de seconde en seconde
fonçant droit vers le drapeau à damier du soleil