31.1.09

Mourir, une fois de plus


Enfin, il arrive quelque chose : la fin, tout simplement. Tu cherchais quelque chose à écrire ? Mourir, cela suffira.

****

Vous vous êtes envoyés au visage vos désirs, vos culpabilités, vos rôles, vos dépendances. À présent, cela suffit : tu décides que l'histoire va devenir belle, même si tu en souffres déjà.

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Tu claques la portière de la voiture : ah-a-ah, tu ne te laisseras plus conduire. L'autre t'admire, d'une certain façon ; il n'ose pas planter la caisse au milieu du trottoir, ampli et basse dans le coffre, courir près du pont, hurler sur les flics, te retrouver, te convaincre.

Seule chose importune : il a cessé de croire qu'il le méritait. Et toi, par conséquent.

Il pense que tu fais ce que tu veux - même si au fond, il trouve stupide de vouloir se taper deux kilomètres à pied, et de tuer les projets. Il dormira - mal, mais tranquille. Demain, des enfants l'appellent, et des lieux, qui existent sans toi. Il en est désolé, mais le fait est là : beaucoup de choses existent hors de ta présence. Il en est désolé, mais il survivra.
Il t'aime, pourtant, et aurait aimé te voir libre et heureuse. Les deux, sans doute, n'existeront pas sous ses yeux.

Il va dormir. Tu le détestes.

(Il t'entend rentrer. Cela le soulage. Mais cela t'ulcère : tu le voulais inquiet)

30.1.09

L'heure tourne


Guidé par ce qui semble l'urgence, tu cherches des boulots pour ne plus travailler.

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Hier, il faisait du monde dans les rues de Toulouse ; enfants, elle et toi, petite non-famille, vous vous trouviez un peu perdus dans la foule. Le soir, un économiste permanenté expliquait à l'écran que vous ignoriez votre vraie motivation.
Tu as pensé que le motiver, lui, à donner des explications oiseuses (sur la valeur travail et le rebond financier) devait être un motif suffisant. Et puis, vous aviez pris l'air - lui s'en donnait de grands.
Tu luttes encore un peu pour ce qui lui semble stupide. Cela ne changera rien, mais tu auras respiré.

****

D'où te vient, ce matin, l'envie de peindre et de te battre ? Te mettrais-tu à croire à des illusions ? D'où te vient ce désir de rire, comme quand tu disais : "un jour je serai, ah ah ah" ? C'est peut-être le ciel qui bleute, peut-être les mots que tu échanges, peut-être les vies qui prennent forme sur la toile.
Ce n'est pas une excuse, mais tu es presque prêt à être heureux.

****

Te parler à toi-même, est-ce oublier les autres ? Ou leur épargner tes détails fatigants ?

****

Concert, ce soir. Tu ressentiras les vibrations cosmiques sur une scène municipale.

28.1.09

La nuit


Souvent tu te penches sur ta colère,
Le monde tremble entre tes bras,
La paroi crève du coeur et du ventre,
Sans que tu saches ni pour qui ni pour quoi -

La peur, voudrais-tu, la tristesse,
De vieilles émotions jamais cicatrisées
Imprimant leur rythmique au creux de
Ce que tu aimerais croire de toi.

Et les jours se font mornes, malgré les batailles,
Les nuits restent des heures à éviter

tu hésites : prier, adorer, attendre ? Ou simplement détester ?

Demain, tu préfères, tu feras confiance au jour.

27.1.09

Jour de mars


Dorénavant, le mardi, tu seras celui à qui je parle.

Il y a dix ans moins un jour à cette heure (c'était un mardi comme aujourd'hui) je finissais un cours à Vic-Fezensac; une collègue m'invitait au restaurant, car elle me voyait sourire d'une manière insistante, d'une manière nouvelle.

Je lui ai dit que le matin même - non, dans la nuit - j'avais emmené ta mère à la clinique (j'avais acheté la voiture la plus rapide du monde, mais bon, il n'y avait personne sur la route à 4 heures du matin), et que depuis, nous t'attendions.

Il y a dix ans, je ne racontais pas ma vie : j'attendais de la vivre.

Il y a dix ans à cette heure cela faisait cinq heures que je te regardais - je t'avais vu passer de l'état d'organe à celui d'être humain, je t'avais vu naître, notre vie commençait.

Il y a dix ans je n'avais pas la moindre idée de qui tu serais, de ce que nous serions dix ans plus tard. Je crois que je croyais que rien ne changerait jamais - le chien garderait la maison en pierre, nous nous promènerions dans la campagne, je serais un professeur à peine plus ridé.

Mais si tout a changé (souvent je m'en excuse), n'est-ce pas pour le mieux, mon aimé ?

Je te raconterai si tu veux ces dix ans (tous les mardis, le jour qui porte ton nom ?), et ceux aussi que j'avais vécus avant, ceux où au fond je ne faisais que te préparer.

En attendant, mon fils, mon trésor, mon amour, mon prince - toi, tout simplement,

bon anniversaire.

26.1.09

Liens du lundi


Puisque tu jongles entre tes facettes, tes pseudos tes connexions, les identifiants de tes messages et les projets qui dansent sous tes oreilles, tu n'écris pas.

Tu fais mieux. Tu lis. Tu joues. Tu écoutes.

Il te semble que dans le chaos une forme émerge, un ensemble, un nouveau. Tu pourrais t'en réjouir, tu préfères attendre : c'est une étape, comme à chaque fois.

Donc, tu découvres ce jour-là le blog étrange des 807, initié par Franck Garot pour rendre hommage au maître discret Eric Chevillard ; et tu te dis que tu aimerais que tes amis le lisent, et y prennent autant de plaisir que toi.

22.1.09

Ces derniers temps

Tu hésites entre tout et rien (surtout quand il s'agit de faire : être, tu as presque renoncé),

tu enregistres, cherches, signes,

considères tes projets sous toujours le même jour nouveau.

Tu voudrais devenir héroïque, même si tu ne crois plus aux héros, tu te convaincs te considères,

Tu finis même par aimer ce que tu fais.



Pourtant, il y a des jours...

21.1.09

Aujourd'hui (qui est hier, de par le fait)


Je me suis levé en dessous-de tout, j'ai

refusé mes exercices, cherché à me ras(sur)er,

Ma Toute Belle m'accompagnait sur le chemin de mes doutes,

marché, rêvé, joué.

J'ai écrit pendant un entretien d'embauche / en me voyant en oiseau rare


Retrouvé ma confiance grâce aux amis croisés.

J'ai peint. Cela me semblait plus simple.

Je me suis rappelé qu'un jour Pascal D. m'a dit, en écriture, d'aller vers le difficile ; que des éditeurs l'avaient incité à le faire. J'ai pensé à un scénario facile, évité de le réaliser.


Cédric et Mira se fatiguaient de théâtre, aussi beaux qu'au premier jour,
Sylvain, Emma et moi dans la cuisine, et cette douce entente quand elle naît de l'écoute,


Notre beauté qui chemine au ras du sol,

J'ai repris un stylo violet - des scénars - des projets - des rêves - des décisions - une pipe de Canabols avant que le sac se termine - une dose d'inquiétude, un goût de revenez-y,

le calme, encore, la foi, le sourire,


Il sera temps plus tard que demain devienne aujourd'hui.

20.1.09

Cut my own throat

Ton roman sera, disait petite soeur (fan de Terry Pratchett), sinon j'me tranche la gorge ; de mon côté, j'avais ajouté "et moi, j'arrête d'écrire".

Bon, p'tite soeur, ne le fais pas, puisque tu m'as dit de ne pas. Néanmoins, je voulais prouver une bonne fois pour toutes que je pouvais ne pas écrire plus de deux ou trois jours...

Alors du coup ça donne ça chez LoFi, et puis la p'tite vidéo que voilà, le teaser d'une série intitulée Souvenirs de la fin du monde (la penderie Ik&A). Comme quoi, hein, écrire, ça reste secondaire.

Sinon, j'ai RV aujourd'hui dans une agence de vente de professeurs à domicile. Vu les tarifs qu'ils pratiquent, je ne me rase pas...

19.1.09

Ce que je n'ai pas écrit


Comme je vous le disais précédemment, encore un refus. Le dernier futur prochain ex Dual Books, Quiet Village, ne plaît pas aux éditrices de Talents Hauts.

Et moi, je suis sensé digérer ce énième refus. C'est fait pour ça, un auteur : digérer.
Dont acte.

(Et merci au passage aux soutiens, Emma, Oh, P'tite Soeur : bin, sans vous, quoi, si vous voyez ce que je veux dire...)

Puis, le lundi, je fais une lettre de refus à la lettre de refus.
Puis je l'efface. Puis je le recommence. Puis...



J'ai trouvé préférable de ne pas prolonger au tél, ni de te répondre immédiatement. On ne sait jamais, avec l'émotion.
Si je m'étais laissé aller au ressenti (mais le ressenti ment, dit-on), j'aurais sans doute écrit :


Non, toujours pas.
Moi toujours pas comprendre.

Il y a quelques mois, vous avez refusé "Princesse Non", après l'avoir approuvé sur plan. Pour QV, ça recommence. C'est comme ça que vous traitez les auteurs ? Parce que c'est ce que vous m'avez dit, une fois ou deux : que j'étais un auteur.

Alors un auteur, ça cherche, ça fouille, ça intègre. Parfois, ça se plante, évidemment - mais les éditeurs sont là, normalement, pour les aider dans ce cas-là. Pour leur indiquer où creuser, quoi changer, quel filon privilégier.

Pendant que j'écrivais QV, je vous au passé un certain nombre de mails vous faisant part de mes questionnements. N'ayant pas de réponse précise, j'ai cherché tout seul. En me disant que je bossais pour vous, et que d'une certaine façon vous vous engagiez à prendre le livre, tout comme je m'engageais à l'écrire du mieux possible - en le reprenant dix fois de suite pour en faire quelque chose d'autre qu'un simple bouquin pour ados en deux langues : un roman bilingue sur un format court et illustré.

Après, je pourrais vous faire un truc à la Zola : vous parler de ce pauvre écrivain qui bosse comme un malade, persuadé d'oeuvrer à la fois pour le bien de l'humanité en général, des ados et de Talents Hauts en particulier, et à qui l'on répond "Merci, Machin, mais vous pouvez gerber, maintenant". Qui se retrouve également avec plus un rond, à cause qu'il n'avait pas demandé d'avance - et qu'il le regrette, parce que ça lui aurait garanti que les éditrices prennent tout leur temps pour lire son bouquin, pour le guider et le conseiller.

Qui a aussi l'impression que son petit ventre d'écrivain est tout ouvert, et que malgré le soutien de ses proches et des premiers lecteurs de QV, bin, ce coup-là, il pourrait en crever, le auteur.

Et redescendre de sa toute petite auteur pour reprendre une vie campagnarde à cueillir les jonquilles sur un tapis de feuilles mortes en embrassant des filles (bon, ça ne le rendrait sans doute pas beaucoup plus heureux à long terme, mais au moins cela demanderait moins d'effort et cela ne le soumettrait pas en permanence à un jugement extérieur. Et puis les jonquilles, ça sent bon).

Mais bon, je ne peux pas écrire ça. Ce serait partial, injustement accusateur et inutilement blessant. Un mauvais plan, si on veut bosser avec des éditeurs.

Donc j'ai fait un truc beaucoup plus soft. Tout en me demandant ce que j'avais envie de répondre, au fond.

Peut-être que l'illus en haut de ce post vous le dira.

Et de toute façon, c'est sans grande importance : je continue, on verra bien.

Sinon, vous, ça galope ?

16.1.09

Fuck it


"Ne déprimez plus, imprimez."

C'était, si je me souviens, une phrase clé d'un roman que j'avais attendu et aimé, L'homme qui parlait d'Octavia de Cadiz, suite de La vie exagérée de Martin Romana, de j'ai oublié.

Bin ouais, mais encore faudrait-il que mes mots trouvent grâce auprès des éditeurs. Les dames de Talents Hauts aiment Quiet Village, le bilingue aux dix versions, mais pensent que les adolescents ne l'aimeront pas (note à l'intention du potentiel lecteur adolescent de ce blog : si tu veux me donner ton avis à toi, passe-moi un mail sur manupointcausse chez M'sieur qu'il est libre en anglais point fr, je t'envoie ça dans la foulée, autant que ça serve à quelque chose).

Du coup, j'ai décidé de cesser d'écrire.
Définitivement.

Je me suis incliné dans une église pendant une heure le matin, et le soir sur mes chiottes pendant près de deux.

Digère, me dit l'éditrice.

Peux pas, je dégueule.

Ce serait comme si :

les médecins regardent en biais ce qui vient de sortir de ton ventre / Non, madame, celui-là ne vivra pas, ne pourra pas vivre, ne correspond pas.

Et toi, tu meurs - oh, juste un peu, juste en dedans.

Je n'écrirai plus jamais, promis, au moins jusqu'à lundi,

Du coup je me mets à penser à des choses comme vrai métier cours particuliers à domicile retour dans le giron de l'EN et*

le ventre encore qui crève quand j'entends la sonnerie de l'école à côté,

le goût bilieux des projets - illustrer chanter peindre pour quoi faire, si c'est toujours pour se battre pour s'imposer au lieu de jouer le bruit du monde.

Et malgré la douceur des bras d'Emmanuelle je ne sais plus à quel sein me vouer (je m'arracherais volontiers la glotte pour me punir de cette dépendance),

et puis je n'y tiens plus,

je me décide à écrire

ah merde, ça ne servait qu'à ça/ éloigner de mon coeur le désordre du monde, le vomir sans laisser sur le rebord du lavabo des traces de champignons et des bouts de carotte,

gérer le refus ?

fuck it.

Quelque chose en moi a envie que ça explose que ça crève,

attendre, par la force des proches, par la douceur des mots (le concert de ce soir à Montgiscard sera saignant, je crois)

et accepter admettre renoncer.




(photo Ur.)

13.1.09

One more time

Citation d'E. Urien :


"Dans tantrique, il y a trique"

"C'est des homos refoulés"

Demain (pour Olivier)





Savoir dire oui

Ou non

Sachant que toute réponse au fond est

μ

reformulez votre question

(infini de la reformulation)



Et sinon, tu vas bien ?

Aujourd'hui (comme hier, d'ailleurs)


J'illustre, inconnu,

Je creuse le silence,

Je sens venir les choses,

Je me retiens de ne pas dire : vous allez m'entendre*,

Je me demande à quel point la première personne manque d'humilité.






* Jeudi matin 9h Sur Radio Occitanie, Vendredi soir du côté de Montgiscard...

Et sinon, l'avantage et l'inconvénient de l'absence de commentaire, c'est que je ne retourne jamais sur les posts, pour voir par exemple qu'il y avait comme un gros pain dans le titre...)

12.1.09

Hier


J'ai parlé chinois et rêvé de terrasses,

Appris à calmer mes inquiétudes du dimanche, quand les enfants s'ennuient,

Improvisé longtemps, un fer à la bouche,

Dormi précieusement.

Je me réveille avec la coulpe légère de celui qui se souvient

D'un dicton stupide, Trop dormir nuit.

10.1.09

Doucement, coco


Mon amour, j'ai décidé de changer deux trois trucs sur mon blog,

histoire de me décider

entre bleu clair, ou violet, ou gris noir

(ou d'y rester)




La première fois que tu as bu une bière


C'était quelque part du côté de Trifouillis-les-Vignes, en-dessous de Cantenay-Estragon, ou un de ces noms qu'affectionnait Rabetruc.
Tu devais avoir douze ans, et ton père te souriait. Il t'a laissé goûter dans son verre, et tu n'as pas aimé.
Depuis, tu en as bu, des bières, amères et belges et blondes et blanches ; tu goûtes et tu te soules et t'amuses et t'enfuis.
Ce que tu ignores, c'est que des années plus tard, tu boiras de la bière pour son plaisir amer pour sa facile ivresse pour sa douce chaleur.

Tu ne sais pas encore l'haleine de la bibine quand on baise, la panse qui danse en avant, ni

la douce beauté de l'ivresse sauvage ni

les jours où il nous sera doux de boire de temps à autres,

les jours comme ce soir


Next :
La première fois que tu as bu de la bière en terrasse ?

Il y a deux ans...


...voire un peu plus, j'écrivais ça.

Et d'autres choses encore. Je fumais du Canabols, racontais des histoires d'amour, tombais de charmante Charybde en lascive Scylla. Je voulais être écrivain, ou lu, tout au moins.

J'étais moins triste peut-être, moins sérieux sûrement. Je rêvais déjà de haïku, de poésie et d'amour libre.

Bref, rien n'a changé (à part quelques noms que je retrouve et que la colère m'a arrachés).

Je suis certain qu'il y a une leçon à en tirer. Je ne sais simplement pas laquelle.

9.1.09

Aujourd'hui


J'ai sillonné la ville,
Ecouté, compati, parlé ;
Je me suis senti vieux : on soldait le silence.

J'ai dormi comme un mort, condamné quelques portes,
Ravivé le dégoût de l'inachevé.

Et j'ai pleuré, plus tard, en pensant à Jules Verne,
A l'époque où je lisais Vingt mille lieues sous les mers à un Anton ravi,
Que j'emportais au rythme de ma voix,

Avant de briser
Son rêve monde coquille,

pour une histoire adulte que j'ai voulu écrire,
(ô mon amour enfant le pardonneras-tu ?)

Et le cercle aujourd'hui se referme
Malgré mes soubresauts, les liens retrouvés,
- à quoi bon ?

Les choses semblent les mêmes, même si

/ Ma voix qui lisait les aventures et les classes et les embranchements, ma voix qui parfois tremble de colère ou de peur ou je ne sais /

Aujourd'hui, je suis mort, comme avant, recommence.

7.1.09

Les oliviers


Qui a tort et raison je l'ignore. De quel côté le mal le bien, s'il y a une ligne entre les deux ou juste une ombre qui se déplace.

Mais les chants de la guerre, mais les amis qui crient juste.

Et je pense aux oliviers.

Je me souviens d'une image, il y a longtemps, dans la même guerre.

Le vieil homme pleurait. Il était Israélien ou Palestinien, j'ai oublié. Il était de la terre - cette poussière ocre sous le soleil bleu.

Il pleurait parce qu'en représailles, on avait coupé au tronc les oliviers.

Il leur faudrait des siècles pour repousser. Il n'y aurait pas de branches avant que les fils des fils des fils d'un autre homme ne les entende siffler entre les vents.

Qui serait le père de ce fils, ce que croirait son coeur, l'amour ou la haine qu'on lui aurait enseigné, tout cela était sans importance : on lui avait empoisonné le possible des feuilles.

Et le vieil homme pleurait les larmes du fils de cet homme.

Aujourd'hui


Aujourd'hui je respire (malgré mon dos)


Nous attendons des réponses et personne ne répond,
Nous apprendrons à n'être personne,

J'ai appris parfois à oublier le regard des autres -

Tu rayonnes elle s'accomplit j'espère,

Le chemin est doux je crois,

La neige tombe, nous respirons.

6.1.09

Aujourd'hui


Je me suis fait traiter de fille et de faux calme,
J'ai eu du mal à respirer,
J'ai pris un spa entre copines,
J'ai vu des vrais gens, j'ai marché
J'avance encore, j'aime le chemin

Cela fait 35 ans que j'ai 12 ans,
Je pense en mode ternaire, 1.2.3

(1.2.3
Toi nous moi
tralalalala

1.2.3
Tralala
Nous toi moi)

5.1.09

Rentrée littéraire ?


Tiens, bonjour.

Alors, quoi, pour cette nouvelle ann. ? Encore de la poésie, du l'hermétique, du staïle de chez staïle ? Ou de la bonne grosse déconnade à l'ancienne ? De la référence culturelle, de la musique, de la peinture, du roman ? Je ne sais plus, moi...

Pour mon anniv de paspseudo, on m'a offert beaucoup, beaucoup de matos graphique. Une façon détournée de me demander d'arrêter la guitare ? Ou au contraire, de m'encourager dans mes tendances les plus extrêmes, à peindre du monstre et à dessiner du Gmörk ?

En parlant des Gmörks, si vous y jetez un oeil et que vous êtes fort dans une langue compliquée (le bantou, le serbe, le mongol, le catalan, le ch'ti), ou même que vous avez des copains qui pratiquent, vous pas hésiter : le but du jeu est de faire le plus de traductions possibles.

Toujours à propos de Gmörks, les premiers T-shirts de la série "Mon Gmörk et moi" sont apparus hier sur le marché : une vraie tuerie, d'après les premiers témoins.

Primesautier, non, cet ensemble de news ?

Hier, j'ai osé dire à E. : "Tu es belle et on s'amuse bien ensemble ; mes amis sont beaux, ma famille est belle, et ma vie... ma vie commence à ressembler à quelque chose".

Bien entendu, je cherche depuis comment gâcher la situation - mais peut-être n'y arriverai-je pas, cette fois.

Sinon, vous, ça commence ?

2.1.09

Did video kill the blog star ?




Et pis si vous êtes sur Faceb., vous pourrez même la voir en grand format.

1.1.09

Devine le titre


Comment dit-on

9 l'an 9, bonne a /

non, attends, tout le monde le dit, il faudrait le penser, juste le croire : comment dit-on bonne année ?


Se lever tôt pour nettoyer ranger - sourire l'harmonie,

repenser à la fête, recroire à l'avenir,

espérer qu'il est temps, encore,

d'envoyer ses voeux son coeur son ventre,

croire en nous, encore,

en nous comme toi + toi + toi + l'écho infini + les milliards de moi semblables au nôtre, au mien, au tien (accepter enfin cette différence)

2009, pour avancer encore dans l'équation formidable

Je veux je vis je désire, j'avance nous avançons (qui es-tu qui me ressemble ?)

Comme le monde tourne sous nos pas, ensemble

En 2009 il serait temps de croire,

ou de savoir, pareillement.


Cette année je peux le dire : Bonne année à nous.