31.1.09

Mourir, une fois de plus


Enfin, il arrive quelque chose : la fin, tout simplement. Tu cherchais quelque chose à écrire ? Mourir, cela suffira.

****

Vous vous êtes envoyés au visage vos désirs, vos culpabilités, vos rôles, vos dépendances. À présent, cela suffit : tu décides que l'histoire va devenir belle, même si tu en souffres déjà.

****

Tu claques la portière de la voiture : ah-a-ah, tu ne te laisseras plus conduire. L'autre t'admire, d'une certain façon ; il n'ose pas planter la caisse au milieu du trottoir, ampli et basse dans le coffre, courir près du pont, hurler sur les flics, te retrouver, te convaincre.

Seule chose importune : il a cessé de croire qu'il le méritait. Et toi, par conséquent.

Il pense que tu fais ce que tu veux - même si au fond, il trouve stupide de vouloir se taper deux kilomètres à pied, et de tuer les projets. Il dormira - mal, mais tranquille. Demain, des enfants l'appellent, et des lieux, qui existent sans toi. Il en est désolé, mais le fait est là : beaucoup de choses existent hors de ta présence. Il en est désolé, mais il survivra.
Il t'aime, pourtant, et aurait aimé te voir libre et heureuse. Les deux, sans doute, n'existeront pas sous ses yeux.

Il va dormir. Tu le détestes.

(Il t'entend rentrer. Cela le soulage. Mais cela t'ulcère : tu le voulais inquiet)

Aucun commentaire: