10.11.07

Echéances

Moi je dis, se faire réveiller à 11h du mat par son banquier qui vous annonce que, dites, M'sieur Causse-Plisson, y'a comme un problème, là... hé bin c'est des coups à entamer votre belle assurance.

'Reusement, il ya des traducs et autres contrats qui devraient tomber, LoFi commence à ressembler à quelque chose et je vais aller requiner à Montreuil d'ici peu ; n'empêche, c'est la première fois depuis des lustres que je ne sais pas exactement comment je vais passer l'hiver, et ça me secoue un peu dedans.

Princesse est là, bien sûr ; et puis bon, j'ai un boulot-de-prof-dans-trois-mois si vraiment les choses se gâtent (mais je préfèrerais éviter). De toute façon, hier, dans la pile de bouquins que je me suis achetée, j'ai pris un magnifique Guide pour devenir Maître du monde que je compte bien mettre à profit.

Son premier conseil (enfin, après "Ne parlez jamais à personne, ne cillez pas, ne montrez jamais vos émotions, devenez le refoulé complet que vous méritez d'être") est une organisation minutieuse de la journée, des mois, des années et des vies à venir.

C'est pas gagné, hein...

En attendant, en ce moment je m'amuse à faire des dessins/poèmes, ou plus exactement à les recueillir dans la rue, les cafés, ou encore à l'école d'Anton et Zadig. Je vous montrerai ce que ça donne bientôt (Princesse s'occupe de la partie purement plastique), mais hier, par exemple, un monsieur ma' offert un joli haiku toulousain :

Rue Saint-Rémézy
Y'avait un petit vent
Et
J'ai remis la casquette

Pas eu le temps de le photographier ou de le dessiner, mais c'était vraiment une jolie pépite de journée.

Bon. Passons aux choses sérieuses. Hier soir, sous les yeux de Princesse, les Gonins ont perdu contre leurs adversaires de toujours, les All Wines. Le commentaire ? "Encore un match qu'on perd à l'arrière" (pour les avants) et "Putain ces gros, ils sont mous" (pour les arrières). Mais la fête qui a suivi m'a rappelé à mes engagements : l'épopée des Gonins.

Je voulais donc faire un poème sur la fête, et je me permets de vous le livrer tel quel.


Bonnes choses de fêtes (une 3e mi-temps)

Même avinées, les confidences
Sont de la confiance avouée
Même boîteuses, les blagues
Sont du bonheur martelé
Même d'ivrognes les chansons
Font résonner l'âme du groupe
L'âme guerrière et amusée,
L'âme tranquille,
L'âme des hommes au creux du monde.

Chacun se déplace légèrement de lui-même pendant que la mer se retire et laisse sur la plage

Les écueils les récifs les sacs poubelles
Les épaves au ventre
Bouillonnant d'or et de promesses

Ensemble, nous sommes
Nos voix s'élèvent et nos regards s'allument
Deviennent les bras qui tiennent le monde
Jusqu'aux épaules

Et le rythme, et le rythme,
Et les cris, et les chants,
Et les groupes qui exp(l)osent

Jusqu'à ce que les hommes
Allongés sur le sable ou bien marchant sur l'eau
Se passent le sens secret des étoiles.


(Saly -Plage, Jeudi 1er novembre : Apéro + repas des Gonins en tenue d'apparat pour fêter la fin du séjour)

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Moi non plus je sais pas ou je vais passer l'hiver si ça continue comme ça.Mais c'est pas grave on a plein
d'idées qui nous font du bien et ne rapportent rien alors autant les mener à bout;et puis la "colok" ça existe je penses à heberger une étudiante par exemple ou quelqu'une qui galère pour se loger.A deux un loyer c'est moins cher.
Je vous parlerai de la Turquie une autre fois.
Bizz YRF.

Anonyme a dit…

Passer l'hiver...
Pour commencer, peut-être lire ou relire "Passer l'hiver", d'Olivier Adam. Ca donne pas forcément la patate, mais c'est le plus lumineux de ses bouquins, il me semble. Bon d'accord, ton banquier, il s'en fout d'Olivier Adam...