5.7.07

Toujours la même histoire...

À la fin de "Signes", la première nouvelle de Petit Guide des transports à l'usage du trentenaire amoureux, j'avais laissé mon personnage dans un aéroport, attendant un avion improbable qui l'emmènerait rejoindre sa belle étrangère.

D'accord, les autres nouvelles du recueil donnaient une idée assez précise de ce qui avait pu se passer ensuite ; mais quand même, l'idée de le planter là devait me chiffoner un brin. On me l'a même reproché une fois ou deux : mais merde, Marguerite, la chute...

Comme j'ai bon fond, je me suis dit que je pouvais aller le chercher. Mais ce coup-là, au lieu de mon stylo, j'ai pris ma guitare. Ainsi (et au milieu de nombreux autres projets) est née l'idée de LoFi.

Alors, comme dirait Jean-Claude Bourret, LoFi, comment ça marche ? Bin, pour les novices, au départ, c'était juste une façon très approximative d'enregistrer des petits morceaux de musique (gloire au Magnétophone Windows !) ; ensuite, c'est devenu un synonyme de "petite improvisation à un ou plusieurs (en général bien arrosée) qui se retrouve le lendemain sur un blog à la plus grande honte des participants".

Et puis, vous savez comment c'est : la folie des grandeurs. Le type qui se dit, ah ouais, si on fait ça, ça fait une chanson sympa.... et si on met plusieurs chansons ensemble, ça fait comme une histoire...

Je vous rassure, j'avais plein de complexes (à chanter, à improviser, à inventer...) ; mais au bout d'un moment, on s'y fait. Au pire, on lit le livret de La Flûte enchantée, on se dit que le Canabols devait être bien connu à Salzbourg et qu'après tout on n'a jamais plus de 8-10 visiteurs par jour, alors...

Alors LoFi, une histoire chantée. Un genre d'épopée, quoi. Peut-être même une chanson de geste.

Pour l'instant, c'est encore très artisanal, mais voilà comment commencerait l'histoire.



Va-t'en trouver des mots pour les oreilles bouchées, mal à la tête et l'inquiétude au ventre
Pendant que l'avion de la British descendait sur Heathrow,
Va-t'en trouver des mots pour ces mots qui résonnaient dans le
South Terminal,
Ces voix anglaises et ces gens fatigués qui ne savaient pas
Ce que j'étais venu faire ici...
Dans les haut-parleurs, au milieu du bruit du hall, il y avait je crois cette chanson
Qui me faisait penser à toi
À toi jusqu'à ce que tu arrives, derrière moi,
que tu m'appelles,
que tu appelles un taxi et que tu m'emmènes au coeur de Londres,
dans le parc d'Hampstead Heath...


(et si vous ne cliquez pas, vous n'allez pas tout comprendre...)










2 commentaires:

Anonyme a dit…

ouais ouais j'ai un commentaire!!!
Juste pour préciser qu'à Heathrow, les terminaux sont numérotés de 1 à 4 (bientôt 5) et que c'est à Gatwick que l'on a un North and South terminal. OK c'est nul comme commentaire mais c'était comme lire, je pris la 12 à Saouzelong :-)

Harmacy

Manu Causse a dit…

Ce sont les limites de l'impro... faudrait toujours avoir son plan de vol sur soi.