12.7.07

Sur la route du tour : dernière étape avant les étoiles

Oui, la liberté, le vide, ça fait peur. On se sent en danger. Parce qu’on n’a pas appris, parce que personne ne nous a montré l’exemple. C’est peut-être juste une question d’éducation, la liberté. Nous grandissons dans des carcans, des nécessaires et des superflus, dont on ne sait pas se défaire une fois qu’on a les os assez solides pour marcher tout seul. Alors qu’on peut, bien sûr : marcher tout seul sans les carcans. Faire du vélo sans les petites roues. Avancer seuls avec la foule. Devenir des étoiles.

Le problème, avec les étoiles, c’est qu’on les voit souvent briller alors qu’elles sont éteintes depuis longtemps.

L’ennui, avec le tout, c’est qu’il est relatif.

Alors autant profiter de tout maintenant, étoiles ou pas. On n’a qu’à juste briller comme des tessons de bouteille, comme des bijoux de pacotille, comme de petites casseroles en inox, des boucles de ceinturon, le plastique des Bic cristal, deux paires d’yeux qui se croisent. Briller dans le quotidien, l’un pour l’autre, et pour tous ceux autour parce que c’est agréable aussi.

Finalement, ce n’est pas plus facile que de se vouloir libre. Mais chaque fois qu’on y arrive (et on est assez forts, pour ça, non ?), ça fait comme une étape franchie avec succès. Parés pour la prochaine.

Rester ensemble, non. Trop statique. Trop camping. Bouger, avancer, se bousculer, oui. …tu vois, on est d’accord : on ne va même pas arriver à se disputer. Tu me diras, on n’avait pas tellement de raisons de s’y essayer non plus, on fonctionne plutôt bien sans ça, et avec tout le reste.

Je ne sais pas si un jour nous serons vieux, et comment nous nous verrons. Je sais seulement qu’il m’arrive de regarder en arrière, pas très loin, et de revivre nos plaisirs passés en me disant que nous continuons de faire mieux tous les jours, sans forcer. Sans nous forcer à rien.

Alors, forcément, l’avenir, comme à toi, il me paraît beau : des étoiles dans un ciel clair.


...Et toujours à propos d’étoiles, j’ai hâte de replonger dans tes yeux, sweet boy.

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