22.11.06

Mauvaises fréquentations


Mes aïeux(j'appelle mes aïeux à cause de mon boulot actuel de psychogénéalogie) quelle soirée...

Bon. Commençons par le commencement.

Pour tous ceux d'entre nous qui rêvent de la vie glamour de l'Aaaartissss, autant décrire tout de suite à quoi ressemble une journée de Manu Causse Ecrivain (tm) :

lever 8h20
penser au boulot 8h21 (j'ai pas les secondes)
8h27 posé sur la chaise devant le PC
9h03 fin du post et café
(ouais mais là c'est drôle, tu t'amuses...)
9h06- midi : travail pour Chef
12h-12h17 pause sandwich et "Métro" (je mets un lien pour faire chaud, ça peut toujours faire de la pub...)
12h17 - 19h50 : travail pour chef (ben non, pour le retard du rendu ça va pas être possible...)

(non mais attends tu rigoles, t'as répondu à plein de mails, fait une sieste de 7 mn et... et c'est tout)

19h50 : je lève la tête du PC et je fais un rapide bilan de la journée.

9 mails pro
12 mails pas pro
7 mails vraiment pas pro (cf infra)
30 pages corrigées impeccable

... putain, j'ai été moyen côté musique, non ?

Un petit coup de fil pas pro plus tard, me voilà en fin de journée, sans même compter les... non, 11 heures le cul sur une chaise ?
Allez zou, assez travaillé.

Le Temps est venu.

Petit fringuage de base ; saisissage d'un parapluie top classe (Dekra contrôle auto, je vous recommande pour les soirées mondaines) et allage au métro.

Je n'ai pas oublié, avant de sortir, de prendre mon petit remontant du soir, le fameux Canabols(r) euphorisant naturel à base de plantes, fabriqué en Aveyron.

(Manu Causse sale toxicodépendant !)


Et bien m'en a pris.

Un trajet de métro plus tard (note à l'attention de nos lecteurs de province : le métro, à Toulouse, c'est une ligne et 5 mn du centre ville à l'autre bout), me voilà dans la rue tout guilleret, agitant mon parapluie à l'instar d'un fringant Eustonien.

Le double effet journée de boulot/canabols(r) ne se fait pas attendre : me vl'à tout chose, au point qu'oubliant toute retenue de base, je propose à une jeune fille de la ramener chez elle, attendu qu'il pleut des bits et qu'elle est sans parapluie.

Nan, je vous jure. Je n'avais même pas vu qu'elle était mignonne. Plongé dans mes pensées euphoriques, je n'avais pas pensé à la regarder ; de sorte que mon cerveau multitâche a fait tout seul l'association gens tout seul/pluie/parapluie, et que j'ai été le premier surpris de m'entendre lui proposer un plan façon un p'tit coin d'paradis en toute honnêteté et sans la moindre arrière-pensée (j'avais la tête ailleurs, cf infra).

Marche guillerette, donc, dans Toulouse sous la pluie.


Entrée au Petit London (un vrai bar sympa, je vous mettrais bien un lien mais ils n'ont pas de site... dommage) et commandage d'une bière histoire de tâter le terrain

(Manu Causse alcoolique !)

Au bout de quelques minutes, rentrage dans l'ambiance,

(Manu Causse, tu fais la fête TOUT SEUL ?)

discussion avec le voisin

(pour lui emprunter du tabac à rouler, Manu Causse tabagiste pédé)

et écoutage de musique.

(Mais enfin Manu Causse ce n'est pas une vie, ça... traîner dans les bars pour écouter des musiciens que tu connais à pein

ET MAINTENANT CA SUFFIT LA PETITE VOIX EN COURIER, je suis sorti pour faire la fête et j'ai encore croisé la fée du Skunk (au fait, je ne vous l'ai jamais raconté, ça ; je fais durer le suspens) et surtout rencontré plein de gens, alors la petite voix elle se calme maintenant. Toi pas peur. Moi avoir Bonnet magique (TM) offert par Maman pour contrer toutes les mauvaises ondes. Et quand une parenthèse est finie, elle est finie).

Musique, donc. Marie-So, dont j'ai déjà eu l'honneur de vous parler. Je l'avais vue à la FNAC, et même si la samba et tout ce genre de choses me sont pour l'instant étrangère, j'avais apprécié l'énergie du groupe sur scène ; j'en avais honteusement profité pour lui proposer des paroles, et je continue mon lobbying commercial.

Je la vois pour la troisième fois, et mon avis est formel : y'a quéque chose. Vous n'avez qu'à écouter, après tout (même si leur album, produit-mixé au Brésil, sonne un peu "en arrière" par rapport à ses concerts).

Quand j'entre dans la salle, au milieu du set (le Canabols(r) ralentit un peu les jambes), j'entends un "Salut Manu !" lancé depuis la scène : la gloire, je vous dis.

Il y a plein de gens passionnés de samba et de musique brésilienne, des autocollants marrants, de la bière et des sourires ; il y a même la fée du skunk, costumée en chanteur brésilien hilare, qui me fait un sourire et me prend dans ses bras.

Bref, je suis chez moi.

Est-ce l'effet de la bière et la musique, ou simplement la simplicité chaleureuse de Marie-So et ses musiciens ? Pour une fois, je ne gromelle pas en rougissant pendant que je discute (il faut que je pense à prendre mon Canabols(r) pour le salon de Montreuil, moi, à moins que je décide que mon problème de timidité est définitivement terminé ?), et j'écoute ce que l'on me dit sans me sentir obligé de tout juger et analyser au fur et à mesure (Canabols(r), vous aide à lutter contre le tarte intellectuel).

Du coup, je fais un truc qui ferait hurler ma vieille Maman qui se méfie des musiciens chevelus: j'invite tout ce beau monde à passer la soirée et le ouikend chez moi (facile, j'ai même pas là...). On décide de sceller ça devant Curry Manu Causse (tm) (je garde la recette pour un mardi matin), et nous voilà à 6 dans mon appart.

Hé ben vous savez quoi ? Je suis hyper déçu.

Non, mais dites, vous appelez ça des musiciens ? Des gens qui vous proposent de faire la vaisselle, s'inquiètent de vous déranger et deviennent tout pâle quand ils renversent deux gouttes d'eau sur la moquette ? Des gens qui finissent à peine une bouteille de vin et ne remplissent même pas un cendrier (tiens, pendant que je le jette... il est étrange ce mégot, non ?) ? Des gens charmants, intéressants et qui ne se prennent pas la tête (pour parler jeune) ?

C'est plus ce que c'était, je vous le dis. Moi, de mon temps...

Ouais, bon. C'est la décadence. Mais qu'est-ce qu'on s'amuse.

Passons. Pour les toulousains, le Petit London est à retenir : le groupe de samba funk (ça existe ?) qui a suivi Marie-So y est reprogrammé, et ils sont redoutables...

Et pourquoi je vous raconte tout ça, moi ? Pour que vous vous rendiez compte que j'ai un peu la vie dont je rêvais à 17 ans alors que j'en ai bientôt le double ?
Hé ben c'est qu'il m'a fallu un peu de temps, et puis voilà.

02:22 du mat (j'adore les chiffres ronds, ce n'est pas ma faute s'ils tombent tout le temps quand je regarde l'heure) : je me demande si, après une journée pareille, je ne pourrais pas présenter ce post au Ministère du Blog comme celui de mercredi matin...

Bon, 10 mn de boulot de plus et je me couche...

...

Ha, au fait : il faut que j'arrête de faire le malin avec le Canabols(r), parce que si j'ai les mêmes problèmes que Sinsemilla, j'ai les dreadlocks trop courts pour cacher quoi que ce soit... (et oui, c'est un faux lien, je n'ai pas trouvé le site du groupe).

...

Quoi, confer supra ? Causez correct...

Ouais... quoi ? Ah, l'histoire du "je n'ai pas la tête à ça" et l'explication de pourquoi j'ai parlé avec un mec au lieu des 70000 bombes sexuelles qui me tournaient autour ? Oh mais c'est rien, ça... c'est juste que... Nan, je ne peux pas, c'est trop perso...

oui, c'est en rapport avec ces coups de fils qui durent des heures...

quoi, keskya ? On ne peut plus appeler des filles pour du boulot sans que ça passe pour... oh je le crois pas les attardés... Mais non, ce n'est pas moi qui en parle...

Je vous interdis de penser qu'il y a anguille sous roche, baleine sous gravier ou n'importe quel autre volatile sous un revêtement de sol. Deux mots, seulement.
Purement.
Professionnel.

Comment ça, mon métier c'est de raconter des histoires d'amour ?

Je crois que je vais déserter ce blog un temps, moi...


ah et au fait si quelqu'un a suivi jusque-là, la photo du début est ce qu'on obtient si on tape "photo nulle" sous Google images. J'avais envie d'une photo nulle...

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