5.3.14

1074 - Ce qui continue

- Note pour plus tard : tu avais lu ici comment les Garçons et Guillaume m'avait ému aux larmes. Depuis ses lauriers, je vois déferler une vaguelette de détestation et de snobinardisme qui ferait presque honte à mon côté pleureur. Heureusement, cela ne m'importe que le temps de plaindre un peu nos intelligences, si sensibles au vent des critiques ou des succès.

- Plus fondamental : il existe à Toulouse un festival sans tambour mais avec trompettes ; un festival beau, plein de sève et d'enthousiasme, où se rencontrent musiciens, danseurs, poètes et penseurs devant un public ébloui ; un festival qui regroupe et invite, culturel dans le bon sens du terme - qui tourne et retourne le champ du commun pour y faire pousser des fleurs de beauté. Ce festival contemporain intemporel, c'est Passe ton Bach d'abord ; et ses organisateurs ne cracheraient pas sur ta signature au bas de cette pétition pour assurer sa pérennité. Fonce, ça en vaut la peine.

- Enfin, mon chagrin va bien, merci. C'est simplement que tu (excuse, je change de tu, je parle à l'autre tu dont j'entends encore la voix sur le répondeur de ma mère) as désormais le don de surgir de mes yeux à n'importe quel moment - qu'il s'agisse d'une action suggérée par Roberta Carreri de sa voix joueuse ou d'un match de rugby que, malgré l'impulsion, je ne pourrais pas commenter avec toi au téléphone.

Le manque de toi enveloppe mon monde.


 - Et néanmoins : joyeux anniversaire mon amour. Crois-moi, tu grandis et embellis sans cesse. Et j'ai tardé pour le cadeau, mais tu l'auras ta maison avec ses hortensias ses hivers crépitants, et même un chat en gauras si je suis assez fort en topiaires.

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