21.12.10

914 - Solstices divers

Quand je te dis que la lumière était belle.
1) Christmas vortex

Et le cours de ton existence, à ce moment de l'année, est semble-t-il entravé par, dans le désordre :
- les attentes des enfants (y compris l'avorton en toi aux yeux émerveillés, et ses souvenirs aux couleurs vives)
- l'espérance des parents (y compris l'inflexible en toi à la barbe de juge qui veut que tout se passe bien, bordel, que ce soit du bonheur en conserve avec le petit doigt sur la couture du pantalon de ski)
- les entrelacs familiaux (y compris le temps qui passe et semble n'user, ce con, que la grande confiance et les élans du coeur pour ne laisser à force que les aspérités molles des petites rancoeurs et des avis des autres, ces familles à qui nous en voulons de tant nous ressembler)
Tu tentes de couler, paisible, ou de rugir, torrent de la montagne ; mais voilà, les eaux se mêlent, la lune est pleine et la neige immobilise les pays de tes sentiments. Alors tu plonges, tête en avant dans le vortex familial - tu retiens, le plus longtemps possible, ta respiration.
Car l'air est rare, là-haut, à Noël.

2) Entr'apercevoir la réalité

On tente de me faire croire que le monde se résume à la réalité qu'en perçoit ton corps. Ainsi de la longue promenade dans la ville, hier, et au parc (au jardin japonais, le pont était rouge, Elle et moi étions suspendus, les enfants s'amusaient) - et de la douleur bleutée dans ma cheville cisaillant ma patience : les gosses, c'est officiel, étaient carrément chiants.

3) La phrase que je n'ai pas prononcée cette année

Parce que quand même, que je le veuille ou non, on continue d'y croire,
C'est quoi, mon cadeau ?

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