29.3.07

Fraises intergalactiques

Je travaillais mardi à la médiathèque, à quelques pas de chez moi, lorsque la voix suave de l'hôtesse m'informa d'une conférence sur le satellite CoRot et l'exploration galactique.

Voyager dans les étoiles à pas cher, je ne voyais pas pourquoi s'en priver. Je suis donc allé écouter une pontesse de l'astronautisme me raconter des tas de choses dont je n'avais pas la moindre idée.

Ca parlait galaxies, disques d'étoiles naissantes, vibrations des corps célestes, pulsar, signatures sonores, piliers (pas ceux du rugby, ceux où se forment les étoiles), nébuleuses, ceinture de Kuiper, nuage de Oort (toi-même), d'exoplanètes...

A titre personnel, et parce que j'étais dans une phase de corrections, j'aurais bien aimé retravailler un peu la présentation pps de l'intervenante : un peu plus narratif, un peu plus de suspens, des liens de cause à effet... mais elle était tellement contente de nous parler de son satellite qu'on lui pardonnait tout. De temps à autres, elle ponctuait son topo d'un "c'est formidable" qui me faisait sourire. Je n'ai jamais très bien compris l'intérêt de certains pour l'astronomie (ben quoi ? il y a plein de planètes et d'étoiles partout, mais la plupart de celles qu'on voit sont périmées depuis longtemps, alors...), mais là, tout à coup, je me sentais des envies de lunettes, de soirs d'été à l'Observatoire et de lecture de Johannes Kepler.

A quoi sert CoRot, donc ? A sonolasérophotographier des exoplanètes, c'est-à-dire des planètes hors du système solaire. Mais les pouvoirs magiques du satellite (ouais, je brode un peu, là, mais je n'ai pas pu prendre de notes parce qu'il faisait noir, et puis parfois j'étais aux fraises, comme l'indique le titre de ce post) couplés à son observation continue de certaines zones du ciel va lui permettre de détecter des planètes de même taille que la Terre, à des distances à peu près semblables de leur étoile ; et même d'y chercher des traces de vie.

"C'est formidable de vivre à notre époque" disait l'intervenante, "parce la Science (une bonne copine à elle, visiblement) est enfin capable de rechercher des traces de vie dans l'univers.

Une partie de moi ne voyait pas très bien l'intérêt - après tout, comme je l'ai dit, les images nous parviennent quelques millions d'années après ; alors à quoi bon faire coucou à un alien qui n'existe même plus ?

Mais je quand même suis reparti bouillonnant d'idées cosmiques (des nouvelles de SF ? bin tiens, j'en ai une qui vient de pousser, là, pendant que je vous écrivais) et enchanté d'avoir sorti un poil la tête de mes livres... Et je m'étais promis de vous en parler, voilà, c'est fait.

Incidemment, à l'apéro qui a suivi l'entraînement de rugby d'hier (bon anniversaire encore, messieurs), je me suis rendu compte que Fifi des Charentes, notre bouillonnant troisième ligne (dit "Tatayé" dit "Petit taureau" dit "La Castagne", le rugbyman n'est pas avare de surnoms) , au-delà de ses activités brutales et de ses mauvais gestes répétés sur les terrains (meuh non, mon Fifi, j'rigole) avait pour ainsi dire la télécommande de CoRot, vu que, comme nombre de mes potes ovalistes (ils ne sont pas tous cons, en tous cas une fois sortis du pré), il bosse dans des trucs compliqués avec des chiffres et des satellites partout. C'est donc mon Fifi qui, grosso modo, a lancé CoRot et l'a guidé jusqu'à son orbite.
Ca m'a rendu tout chose.

Je me demande s'il voudra bien me prêter un peu la télécommande...

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