1.3.07

Can you see the blog tonight ?

Bon, le titre n'a rien à voir parce que c'est déjà le matin (vérifiez l'heure de postation, je m'impressionne moi-même), mais je voulais le caser depuis un bon moment, alors pourquoi pas ?

Il y a quelques posts, je parlais de créer un nouveau blog, qui devait s'appeler "102 façons de nous aimer". Le principe était simple : dire du bien des gens, de choses ou de moments. 102 fois, donc (à cause des dalmatiens ?).

Bon, forcément, dire du bien de mes affreux, d'Elle, de mes potes, du rugby... c'était facile. Mais je me disais que je tenterais surtout de dire du bien (enfin, au moins des choses positives) de trucs avec lesquels j'ai vraiment du mal. Au hasard, l'un ou l'autre des candidats (ça dénonce grave, non ?), le tabac (euh... non, ça, facile), Michel Sardou... enfin, des trucs vraiment difficiles, quoi.
J'ai laissé tomber l'idée par manque de temps ; faut déjà nourrir mes 3 blogs comme des oisillons affamés. Et puis la soirée d'hier m'a mis devant le fait accompli : parfois, dire du bien est difficile.

Elle, Cyrille Pomès et moi sommes allés voir Abd-Al-Malik à la Halle aux Grains de Toulouse (ça en fait, des capitales, tout ça).

De lui, dire des belles choses est une évidence. La sincérité et le talent parlent d'eux mêmes, vous n'avez qu'à l'écouter pour comprendre qu'il n'a pas besoin que je chante ses louanges (mais c'était étourdissant, énorme, étonnant, élegant, élévatoire, élaboré... bin tiens c'est quoi tous ces mots en é ?).

En première partie, il y avait Kétama, de Pau, dont j'ai bien aimé l'énergie, quelques textes et un slam assez impressionnant ; mais difficile d'en dire plus, car il manquait les éléments féminins du groupe, et le site dont auquel je vous renvoie ne ressemble pas à ce que j'ai entendu.

Et puis il y avait , un groupe de qui tellement que jusqu'au moment où tout en nous disant que et néanmoins.

C'est là que j'ai repensé à mon idée de blog.
Ben c'était pas facile.

Disons que c'était un groupe soudé qui exprimait bien le malaise culturel.

Aum.
Pfffffffffffffffff................
Aum.
Oui.
J'ai réussi à repousser les 30 phrases désagréables et les 94 vannes faciles qui me sont venues à l'esprit.


Bon, vous voyez que l'exercice, pour aussi ardu qu'il semble, est un peu fastidieux, et j'avais fini par renoncer à ce blog et à ce post.
Mais ce matin, France Info parlait de "Power 8", le plan de licenciements d'Airbus.

Bien sûr qu'on peut en dire du bien. Rien de plus simple.

Euh....

Ca va permettre à plein de cadres âgés de partir en préretraite et de jouer avec leurs petits-enfants (qui a dit "en piquant le travail aux nounous et baby-sitters ?").

Ca va permettre un rééquilibrage industriel (et pourquoi pas culturel, qui sait ?) de la région toulousaine et de quelques autres.

Ca va faire grimper les actions Airbus, remplir les carnets de commande (à ce sujet, les types qui vendent des navions, ils ont encore des carnets ? Les ringards... même nous les écrivains nous sommes passés au portable), générer un surcroît de productivité, donc d'activité, et créer des emplois...

Voilà. C'est simple de dire du bien : Power 8, on croit que ça supprime des emplois, mais c'est le contraire.

N'empêche que j'ai pensé à mes potes qui bossent pour Airbus et ses sous-traitants. On en discute parfois dans les vestiaires (où ne circulent malheureusement pas que des blagues de rugbyman). Je me voyais bien leur expliquer ça.
En même temps, contrairement aux lecteurs de ce blog, mes potes peuvent en direct me filer des coups de pied au cul.
Du genre de ceux qui se perdent quand on donne un nom comme "Power 8" à une vague de licenciements.

Vous voyez pourquoi j'ai laissé tomber cette idée de blog ?

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