22.1.10
816 - Friday Wear, malgré tout
1) Rose water
"Enculé, cette cartouche !" s'exclama Pat en retombant pantelant sur la couche inondée.
"Tu peux le dire, mon biquet", répondit Dora. "Tu m'as sacrément bourrée, cochon".
"La prochaine fois, je te défonce la rondelle", assura-t-il avec un tendre sourire.
Je me demande tout de même si E. et moi n'avons pas légèrement surtraduit la scène d'amour finale de ce roman...
2) La blague du vendredi
D'un penseur anonyme :
"Oué bon, d'accord, la Terre se réchauffe, la surpopulation guette ; mais si tu réfléchis, vu que les taux de fécondité sont plutôt faibles dans le monde occidental, bin, on s'en fout de pourrir la planète, vu que de toute façon, dans cent ans il ne restera que des pauvres et des étrangers".
Je sens que je vais encore me faire des amis au second degré.
Et encore, j'ai filtré la terminologie. Je ne pourrais jamais écrire des mots comme "crevards" et "bougnoules" dans ces colonnes.
3) Aucun lien
Devinez ce qui se passe ce soir, avant le concert de De Manha (bossa) au théâtre du Pavé à 22h ? Bin, un match de rugby.
Je me demande si ça excuse ce qui précède.
4) Trouve vite une citation poétique pour effacer l'impression détestable de ce Friday wear
Euh... j'ai la journée ou pas ?
5) Littérature
Télérama (ouf, sauvé) consacre un long article à la critique littéraire.
De mon côté, j'ai lu Miso Soup, de Ryu Murakami.
Oué, c'est pas mal.
6) Critique, encore
Et tiens, si on donnait notre avis sur des oeuvres d'art ? Ca se passe sur Artoulouse, et vous y trouverez une oeuvre de Véronique Pourrinet, ainsi qu'une toile de Yannick Zofer. Et ce n'est pas parce que ce sont des potes que j'ai voté pour eux.
C'est parce que je les aime.
7) Narcissisme
Bizarrement, un des personnages du roman en cours de traduction correspond point à point avec les typologies qu'établit l'auteur de ce bouquin sur le narcissisme, que je taduis de l'autre main. Nos amis d'outre-Atlantique auraient-ils des comptes à régler avec des hommes égoïstes, grossiers, imperméables aux sentiments des autres et à tout ce qui ne touche pas directement leurs propres peurs ?
Georges B., si tu nous entends, sache qu'on pense à toi.
8) Psychotrad
Je constate à plusieurs reprises que dans la traduction d'E., les termes concernant les voix fortes sont parfois moins précis que les autres (qui sont putain précis, croyez-moi) ; de la même façon, je dirais qu'on prend une profonde inspiration plutôt qu'une profonde respiration.
Mon amour, est-ce que je te fais peur quand je prends ma voix de stentor, ma voix tonitruante ? Est-ce que je te coupe l'inspiration, est-ce que je t'empêche de respirer ?
Saleté de mots, va. Des fois, ils disent des choses sur nous.
9) Considération commerciale
Soudain je pense au nombre de lecteurs qui peuvent s'énerver de ce que j'ajoute sans cesse des titres à ce post.
Teasing ou inconséquence ?
Bah, tant que je ne finis pas sur Twitter...
10) Communication personnelle
Mon amour, qu'entends-tu par Les mouettes ciraient autour d'eux ?
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5 commentaires:
J'ai des textes à traduire. C'est l'occasion ou jamais d'entrer dans la littérature érotico-porno-graphique.
et Raffles Hôtel, du même Ryu Murakami, tu l'as lu ? Moué ? Je vais bien aimer tes vendredis wear...
Les mouettes ciraient autour d'eux ? C'est limpide. Si.
Inspiration ? Respiration ? Sais-tu, Manu, qu'il y a un mot plus simple pour cela ? C'est le "RESPIR". Peu usité, j'en conviens, sauf en musique - mais il n 'y pas de raison pour qu'on ne l'usite pas ailleurs..
Il y a le respir ("inspirez !") comme il y a le soupir ("expirez").
J'en glisse un ou deux dans chacun de mes bouquins. Pas plus, sinon la correctrice soupire.
Un "respir" ? Je croyais que c'était juste une abréviation. Mais non, tu as raison. "Vieilli" me dit un dictionnaire en ligne, mais on s'en fout, on est jeunes, nous.
Donc, le respir, c'est l'inspir. Ce qui m'ouvre effectivement des perspectives. Et donne envie d'en glisser un peu partout, malgré les exhalaisons des correcteurs.
Merci, Georges, de cette précision.
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