1664 : une comédie
Les personnages :
Molière, dit "Momo" ; Racine, dit "Le jeune" ; Corneille dit "Le vieux" ; Lully, dit "Le rital" ; Cyrano de Bergerac, dit "Tarin" ; Boileau, dit "Qui t'es toi ?" ; Fouquet ; Colbert ; un membre anonyme du clergé ; Louis XIV, dit "Loul" ; William Shakespeare (en fantôme), dit "Gros Bill" ; Philippe Caubère, dit "L'extra-terrestre"
Acte I, scène 1
Le décor : la salle principale d'une auberge (attenante à un bain turc). Molière, seul à sa table, regarde autour de lui. De temps à autres il note quelques mots sur un parchemin.
Entre Racine.
RACINE : Heu... M'sieur ?
MOLIERE (sans lever la tête, le prenant pour le serveur) : Oui... Vous me remettez une mousse, s'il vous plaît ?
RACINE : M’sieur Molière, excusez, c’est moi.
MOLIERE (levant la tête) : Toi ? Qui ça, toi ? Ah oui, le jeune, comment tu t’appelles… Mousse ? Branche ? Terreau ?
RACINE : Racine, M’sieur. Jean Racine.
MOLIERE : Oui, c’est ça. Et qu’est-ce que tu fais là ?
RACINE (hésitant) : Je venais vous voir.
MOLIERE : Ben tu m’as vu, tu peux partir maintenant… Non, je rigole, te vexe pas, petit, dans le métier, faut savoir, hein… Alors, qu’est-ce que tu lui veux à Monsieur Molière ? Un p’tit rôle ? Un p’tit conseil ? Le numéro d’une petite comédienne ? Hein, le p’tit numéro ? Je les connais, moi, les jeunes, toujours, hein ? T’as frappé à la bonne porte, le jeune, parce que le Molière, il en connaît des…
RACINE : C’est pas ça, M’sieur, c’est pour ma tragédie. La Thébaïde. Vous m’aviez dit que…
MOLIERE : Oh la, je t’avais dit quoi ? Quand ? Parce que bon, moi, la tragédie, hein... C’est pas que je peux pas, c’est que ça me gonfle. Et de l’alexandrin par-ci, et du roi mort par-là, tu vois le genre. On a déjà…
RACINE : Vous m’aviez promis que vous la monteriez.
MOLIERE : T’as dit quoi, là ? « Vous m’aviez promis que vous la monteriez » ? (il compte sur ses doigts) 6, ouais, 12… Ah t’es pas loin, hein. Presque… Et même, si tu fais une diérèse... « M’avi-ez promis que vous la monteriez », oui, ça fait 12. C’est moche, mais ça fait 12 (un temps) Alors comme ça, je dois te monter une tragédie ? J’ai dit ça ?
RACINE : C’était un soir, ici, un peu tard… Je vous en ai lu un passage, vous étiez avec Corneille, là, en bas, dans la salle… Et vous m’avez dit « Ca a l’air classe, je vais la monter ».
MOLIERE : Moi ?
RACINE : Vous. S’il vous plaît.
MOLIERE : T’es sûr que c’était pas le vieux ? Corneille ? Non, parce que lui, la tragédie, c’est plus son truc…
RACINE :…
MOLIERE : Qu’est-ce que tu viens de faire, là ?
RACINE : Là quand ?
MOLIERE : Là tout de suite. Je dis quelque chose, et toi, tu fais comme si tu répondais, mais tu réponds pas… ça fait comme s’il manquait un truc, là, une réplique. C’est marrant, comme effet, ça. On pourrait…
RACINE (même jeu)
MOLIERE : Tu l’as refait, là. Tu l’as refait.
RACINE : Monsieur Molière, pour ma tragédie…
(entre Corneille)
Scène 2 : Molière, Racine, Corneille
CORNEILLE : Salut les nains, ça roule ? Mylady, tu me mets une coupette ?
(à suivre…)
vivivivivi... c'est pas tout ça, mais si je veux continuer, va falloir que je me documente. Remarque, ça doit se trouver, des infos, dans des manuels de Français...
4 commentaires:
Et là, le lapin entre (il est toujours en retard), aperçoit un canard blanc et s'écrie : "c'est un signe!"
Milady (en baillant) : Ô Corneille, c'est comme si c'était fait.
(en criant) Renééééé fait péter le ratafia.
Et les alexandrins, Milady ?
La suite très bientôt.
Il sont à vous, Damoiseau, je vous les cède.
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