1.9.09

729 - MArdi, je te raconte


C'était un sequse.

- UN QUOI ? MAIS PAPA, ON A DIT QU'ON NE PARLAIT PAS DE CA !
- C'est pas moi. C'est le narrateur. Et puis mets des cédilles, quand tu parles, mon Rahoul adoré.


Il y eut un temps. Un temps qui dura. Malgré, ou à cause de, la situation.

- Papa ?
- Oui ?
- C'est quoi, un narrateur ?

Et merde, ça y était : Esag allait devoir expliquer.

Ils étaient dans un sequse, parce que c'était le début, le tout début de l'histoire. Ils étaient dans un sesque parce que c'était là que ça avait commencé. Et que ça allait commencer.

Rahoul soupira : son père allait encore partir dans des grandes envolées lyriques, pas forcément compréhensibles. Et il allait parler de sequse. Quel obsédé, non mais je te jure ! C'était comme ce vieux type, là, qui se mettait à saigner du nez dès qu'il voyait une fille, et qui...

Quelque chose se passa dans la tête de Rahoul. C'était quoi, cette histoire de vieux type et de fille ? Au départ, Rahoul et son père étaient des Zoms des cavernes et des bois ; et maintenant qu'ils étaient dans l'Arbre, c'était comme si, soudain, rahoul savait tout, connaissait tout, avait déjà vu et entendu des milliards et des milliards de vies, d'existences...

- Papa ? C'est quoi, cet Arbre ?
- Je te l'ai déjà dit. C'est un Arbre où tout existe. Le futur, le passé, l'irréel et le réel. Certains appellent ça l'Arbre de la connaissance. D'autres appellent ça l'histoire.
- Et toi, comment tu l'appelles ?
- Moi, je l'appelle le début des emmerdes...

Et comme Esag prononçait ces mots, la chose rose et douce et tendre qui constituait le fond de l'arbre se mit à bouger.

1 commentaire:

Zoë a dit…

Aîe, aïe,aïe, ça se met à bouger, c'est doux et rose, je sens les serpents siffler sur ces têtes.
Bon corage et bisou Manu