12.12.07

Taf, taf, taf

Mon banquier est sympa. Et je ne peux trop le remercier.

Il y a quelques jours, il m'appelle pour me dire "Hé, M'sieur Causse-Plipli, y'a un chèque qui coince, allez hop, je vous arrange ça, pas de problème ça me fait plaisir, on est entre nous.

C'est 18 euros, tiens, au fait
."

Je rançonne une vieille dans la rue
Pardon Princesse, c'est une figure de style pour couvrir mon honteux découvert, et je vais le voir gaillardement.

- Bin, hin, M'sieur, et mon découvert autorisé que je vous paie pour ça ?
- Ah ouiiiiiii... laissez-moi vous expliquer... il a, comment dire... sauté. Parce que vous comprenez, avec le peu de mouvements sur votre compte, et ceci-cela, nous, forcément, alors, à cause que la machine..."

Ah, ok, pas de problème. C'est moi qui suis bête : le découvert autorisé, c'est pour quand tu n'es
pas à découvert. Quand tu es à découvert, on t'enlève l'autorisation. C'est quand même plus pratique, non ?

Mais là, le banquier, entre potes, me dit qu'il va faire de son possible pour arranger ça
et que pour le joli plongeon qu'il a réussi à faire faire à mes maigres économies grâce à ses judicieux conseils, qu'est-ce que vous voulez, c'est la Bourse, on n'y peut rien, ah mais non ce n'est pas moi qui vous ai conseillé ça en disant que vous ne risquiez rien, que dans votre situation précaire c'était la meilleure solution faites-moi confiance...

Ce matin, je reçois un joli relevé qui m'indique qu'il a effectivement fait quelque chose. Qu'au lieu de payer 18 euros de frais machins à cause de cette histoire, le mieux, c'est que j'en paie le double. Parce que quand même, deux, c'est mieux. Et que d'abord, j'ai qu'à faire autre chose comme métier qu'intermitteux du spectacle et de l'écriture. Tiens, enseignant, c'est un beau métier, non ? Avec un salaire régulier et des habitudes de consommation bien dans les normes (encore qu'il faudrait penser à changer plus souvent l'écran plasma au lieu de tout claquer en faisant des grèves à tour de bras...)




Bref, ce genre de sketches à répétition est tout à fait à mon goût.
A part que le rugbyman dedans moi dit des choses extrêment grossières et choquantes à propos de vaseline en cadeau et de coups de lattes dans les...

Donc, j'aime mon banquier et je le remercie. D'abord parce qu'il m'a donné une bonne occasion d'aller voir chez un pote du rugby* si l'air était plus vert ; ensuite, parce qu'il entre tout à fait dans le profil que Coyote Joe et moi-même entendons traiter dans un bouquin à paraître dans une collection dont, inch'allah, je devrais devenir directeur d'ici peu (mais je vous en parlerai davantage quand ce sera officiel).

* note à l'intention des ignorants : "pote de rugby"= quelqu'un qui, pour avoir traîné avec vous sur plus d'un terrain boueux et salissant en plein coeur de mêlées épiques, est prêt à vous fournir inconditionnellement et au meilleur tarif tout ce dont vous pouvez avoir besoin : voiture d'occasion; alcools divers, services bancaires, recommandations en tout genre - dont celle d'aller vous faire voir, à l'occasion -, poulets vivants ou égorgés dans une camionnette, vieux crampons, coups de mains, coups de gueule, coups de vin, etc.
Exemple : - Anton et Zadig, si vous me cassez les noix, j'appelle mes potes du rugby. - Ah ouais, super, on va encore s'amuser !
Ou "Moi, d'abord, je te ferai dire, j'ai un pote du rugby qu'il est gendarme**, et il est plus fort que le tien (**authentique. Plein, même. La bise à eux tous)

Pour en revenir à nos banquiers, une nouvelle qui m'a obligé à faire la Danse des Euros de Maurice Z. : le papa Noël est en avance, cette année. En plus d'une série de contrats intéressants, de traductions et autres corrections en perspective, un éditeur s'est soudainement souvenu qu'il avait oublié de me payer plein de thunes, et entend bien rattraper ça dans un futur frôlant l'immédiateté.

Joie, joie, pleurs de joie.

Comme Picsou, je passerai la tête haute près de mon ex-banque, un gros sac gonflé de dollars sur le dos. Et je toiserai, moi qui ne toise jamais. Limite je narguerai (mais je ne sais pas bien faire).

Je sais, c'est vil. Et c'est un comportement de frustré.

Mais c'est tellement bon...

Bon, sinon, et pour sortir de ces pénibles anedotes financières, sachez que le fait d'avoir plein de taf en perspective a un côté très positif (le négatif, c'est qu'il faudra que je bosse, et ça m'agace) : je vais enfin me remettre à ranger et nettoyer mon appartement, puisque c'est la seule pause que je m'autorise quand je me mets vraiment au travail.

Allez hop.

Sinon, vous, ça taffe ?


Et puis, tiens, comme je rajoute un coup d'éditeur à ce blog, je me permets de vous diriger vers le blog d'Entre deux eaux (ou oh91 ?), qui, d'habitude, raconte avec style des histoires d'amour et de cul entre garçons, et qui parle aujourd'hui de Khadafi... pour changer un peu ?

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Les banquiers aiment l'argent.Ma banquière aime la peinture.Elle est tellement gentille qu'elle veut bien me prêter un peu d'argent pour que je puisses acheter un seau et une éponge pour faire les pare-brises aux feux tricolores ou que moi je vois qu'une couleur.
Elle est pas belle la vie, elle m'a trouver un vrai travail.

Anonyme a dit…

Bonjour,
Pourquoi vous ne mettez pas des publicites Adsense sur votre blog ? Ca peut rapporter un peu ou mem beaucoup en fonction du nombre de lecteurs. J'ai ecrit un post sur les bloggeurs francais et l'argent que certains gagnent - ici - http://www.netmonetization.com/2007/07/how-much-do-french-bloggers-make-from.html - c'est facile a faire, mais il y en a qui n'aime pas ca, mais si vous n'etes pas contre par principe ca peut etre utile Salut, Vic

Oh!91 a dit…

Tiens, je savais pas qu'on avait le même banquier ?!? Merci pour le lien et pour le "style". Tu me touches.